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du 19 octobre 2006
ÉDITO

Tous ensemble

C'est un slogan habituellement scandé pendant les 'manifs' organisées de façon récurrente sur le pavé parisien par le peuple travailleur en lutte. On y entend évidemment d'autres inepties qui illustrent les capacités démagogiques de certaines organisations pour mobiliser les foules.
Mais là n'est pas l'essentiel, à l'heure où la profession risque de payer très cher les avatars juridictionnels de l'accord de juillet 2004 sur le temps de travail et les rémunérations. Inutile, bien sûr, de se lamenter à propos des effets pervers d'un recours fondé exclusivement sur des considérations d'ordre juridique.

En revanche, il est temps que la profession se rassemble, ne serait-ce que pour faire valoir auprès des pouvoirs publics les solutions propices à une stabilisation des relations sociales, indispensable à une saine gestion des entreprises.
Incidemment, une 'grande maison', qui fait partie de ces fleurons de la gastronomie et de l'art de vivre à la française que les étrangers apprécient et parfois nous envient, vient de faire ses calculs : si le Conseil d'État maintient sa position sur la rétroactivité de l'annulation de l'arrêté de 2004 et oblige donc les employeurs à financer des arriérés d'heures supplémentaires depuis 18 mois, la facture s'élève à près de 100 000 E !

Et d'autres auront une addition encore plus salée. À l'heure où la rentabilité du secteur peine à retrouver un niveau acceptable de rémunération du capital investi, la nouvelle donne, qui n'était pas inscrite au contrat - et pour cause -, risque fort de mettre en difficulté plus d'un compte d'exploitation.

Avant d'en arriver là, plusieurs 'grandes toques' réfléchissent aux moyens de se joindre au mouvement de l'ensemble de la profession, de la manière la plus efficace possible.
Il est évident qu'il n'appartient pas aux chefs des tables étoilées, qui pratiquent des tarifs en rapport avec la qualité de leurs prestations, de défiler sous des banderoles aux accents revendicatifs : ça ferait peut-être sourire dans les chaumières…

En revanche, toutes les bonnes tables de notre beau pays sont régulièrement fréquentées par les 'décideurs' qui n'ont pas toujours conscience des périls que leurs décisions font planer sur l'avenir de leur cantine favorite. Aux professionnels de faire oeuvre individuelle, et pourquoi pas collective, de pédagogie active auprès d'une classe politique qui ignore trop souvent l'envers du décor.
Au plus haut niveau, les leaders de la cuisine française réfléchissent aux actions, discrètes mais ciblées, susceptibles de faire avancer ce dossier sensible pour le bénéfice de toute la profession. Ce serait bien qu'ils réussissent.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2999 Hebdo 19 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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