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du 12 octobre 2006
HÉBERGEMENT

PROJET D'UN 4 ÉTOILES À SAINT-ÉTIENNE

Les hôteliers méfiants

Bientôt un hôtel 4 étoiles à Saint-Étienne ? La rumeur se fait de plus en plus insistante au grand dam des hôteliers locaux qui estiment que le projet ne serait pas viable et viendrait concurrencer l'offre des 3 étoiles déjà présents.


"Ce que nous redoutons, c'est l'arrivée d'une grosse structure qui déstabiliserait le marché local", explique Jacques Stribick, président de la chambre de l'industrie hôtelière de la Loire.

Un avis que ne partagent pas certains élus locaux et les professionnels de l'immobilier arguant du fait que la présence d'un tel établissement pourrait permettre d'accueillir des hôtes à fort pouvoir d'achat et faire évoluer positivement l'image de marque de la ville. "Avec 185 000 habitants, nous sommes la 2e ville de la zone Rhône-Alpes-Auvergne devant Clermont-Ferrand et Grenoble. Il n'est pas normal de ne pas avoir de 4 étoiles à Saint-Étienne", argumente Michel Mérieux, directeur du cabinet Mérieux. Ce spécialiste stéphanois de l'immobilier commercial affirme avoir été approché par des investisseurs pour étudier la possibilité d'implantation d'un hôtel 4 étoiles de 80 chambres. De son côté, la mairie serait, elle aussi, à la recherche de candidats pour équiper le site de la gare de Châteaucreux d'un 4 étoiles. En pleine rénovation, tout comme une bonne partie du centre-ville, le quartier de Châteaucreux comptera bientôt 200 000 m2 de locaux tertiaires neufs - dont 50 000 m2 seront loués par Casino pour son nouveau siège social. "Saint-Étienne est en train de se métamorphoser avec un plan de renouvellement urbain ambitieux et la construction d'une 2e ligne de tramway. L'équipement hôtelier devra être à la hauteur. Sinon, la clientèle professionnelle haut de gamme ira dormir et manger à Lyon…", poursuit Michel Mérieux. Une opinion qui n'est pas partagée par les hôteliers. "C'est vrai qu'une grande ville comme Saint-Étienne sans 4 étoiles, ça fait un peu bizarre, reconnaît Jacques Stribick, président de la chambre départementale de l'industrie hôtelière de la Loire. Mais il faut être réaliste : le marché n'existe pas, la clientèle touristique non plus et avec 5 ou 6 congrès d'envergure nationale par an, le palais des congrès ne provoque pas d'afflux extraordinaires." Lui-même propriétaire d'un hôtel 3 étoiles de 66 chambres, Jacques Stribick redoute que, confronté à un manque de clientèle très haut de gamme, l'hypothétique 4 étoiles se place de fait sur le marché des établissements de classement immédiatement inférieur. Avec un taux d'occupation de 58 % en 2005, l'hôtellerie stéphanoise n'a pas besoin de ça, estime le président. Il semblerait que cela soit également l'avis des chaînes présentes localement, et notamment de Accor, qui, avec son Mercure 3 étoiles de 110 chambres et 8 salles de réunion capte une bonne part de cette clientèle d'affaires qui constitue l'essentiel de l'activité stéphanoise. "Ce que nous redoutons, c'est l'arrivée d'une grosse structure qui déstabiliserait le marché local, poursuit Jacques Stribick. Par contre, s'il y avait une opportunité de créer un hôtel dans une maison de caractère d'une capacité de 20 chambres maximum, l'expérience pourrait être intéressante." Avis aux amateurs.
Matthieu Massip zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2998 Hebdo 12 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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