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 du 17 août 2006 |
CONJONCTURE |
baromètre l'hôtellerie restauration/conso chd - 1er semestre 2006
LA RESTAURATION INDÉPENDANTE AU RÉGIME SEC
Au terme des 6 premiers mois de l'exercice 2006, la fréquentation s'affiche en chute libre : - 21 %. Un plongeon suivi, dans des proportions identiques, par la recette journalière. Paradoxalement, la recette moyenne par couvert demeure stable à 0,3 %.
"Tous
les feux sont au vert." Thierry Breton, ministre de l'Économie et des
Finances, l'affirme. Selon lui, le rebond de croissance observé au 2e
trimestre - PIB en hausse de 1,1 à 1,2 % - s'inscrit dans "une tendance
lourde". Une tendance haussière dont les restaurateurs indépendants
ne voient malheureusement pas la couleur. D'après les résultats - collectés
auprès de 200 personnes interrogées le 6 juillet 2006 - du baromètre
L'Hôtellerie Restauration/Conso
CHD, la fréquentation a en effet à nouveau chuté au terme du mois
de juin dernier. Certes, la chute est moindre que celle observée en mai (-
4,7 %), mais elle atteint tout de même près de 3 %.
Quant à savoir quelles sont les principales victimes de cette désaffection de clientèle, il apparaît hélas que pratiquement toutes les catégories d'établissements sont logées à la même enseigne. En juin dernier, le recul de la fréquentation a toutefois été plus sensible dans les plus petits restaurants : - 4,8 % contre - 1 % concernant les unités dont la capacité est supérieure à 100 couverts/jour. S'agissant des catégories de restaurant, le cabinet Conso CHD note que les 'brasseries et cafés-restaurants' sont parvenus à tirer leur épingle du jeu avec une fréquentation qui s'est améliorée de 1,9 %, tandis que les restaurants à thème (pizzerias, ethniques…) ont enregistré un repli de 6 %. Sur le plan géographique, Paris et la région Île-de-France ont dans l'ensemble un peu moins perdu de consommateurs qu'en province.
Mais la baisse de fréquentation s'accompagne d'un fléchissement des recettes. Les ventes globales ont ainsi régressé de 2,4 % en moyenne en juin. Enfin, la recette moyenne par couvert stagne à 0,7 %.
Plus le ticket moyen repas
est bas, plus le recul de la fréquentation est sensible
Au final, le bilan de l'activité de la restauration commerciale indépendante sur les 6 premiers mois de l'exercice 2006 se révèle franchement décevant. Et pour cause. Durant le 1er semestre, la baisse cumulée de la fréquentation s'est élevée à 21 %. De même, l'indice d'évolution a perdu 12 points entre janvier et juin s'affichant à un niveau 65 contre 100 au début de l'année. Concernant la recette moyenne par jour, le mouvement baissier se révèle similaire puisque l'indice mensuel d'évolution de la recette a dévissé de 13 points alors qu'il se repliait de 8 points l'année précédente sur la même période. En résultats cumulés à fin juin, la recette journalière moyenne s'affiche en recul de 21 %.
Des données - disons-le - inquiétantes pour
l'avenir. Et ce, même si paradoxalement la recette moyenne par couvert reste à
peu près stable progressant de 0,3 %. Effectivement, un phénomène s'avère
désormais acquis : les Français se rendent de moins en moins fréquemment au
restaurant. En tout cas, dans un établissement dit classique, avec service à
table. En outre, le baromètre
L'Hôtellerie Restauration/Conso
CHD indique que plus le ticket moyen repas (TMR, hors boissons) est bas, plus le
recul de la fréquentation et des recettes est important.
Ainsi, les unités ayant un TMR dépassant 20 E ont perdu 15 % en recette
moyenne par jour sur le 1er semestre et 18 % en fréquentation. Par
contre, les restaurants ayant un TMR de moins de 10 E ont, eux, vu leur recette
quotidienne plonger de 24 %, tandis que le nombre de clients dégringolait de
27 %.
Claire
Cosson avec Conso CHD
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du mois Connaissez-vous le plan de croissance en faveur de l'emploi et de la modernisation des CHR ?
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L'Hôtellerie Restauration n° 2990 Hebdo 17 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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L'affaire
avait pourtant fait grand bruit dans le
landerneau des CHR. Ratifié par les principaux syndicats patronaux du secteur en
mai dernier, le plan de croissance en faveur de l'emploi et de la modernisation
des CHR s'était même accompagné d'un vaste plan de communication. Apparemment,
tout n'a pas été reçu cinq sur cinq du côté terrain. La preuve : d'après notre
échantillon, à peine un quart des restaurateurs interrogés ont entendu parler du
plan de croissance en faveur de l'emploi et de la modernisation des CHR.
