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du 17 août 2006

CONJONCTURE

baromètre bdo mg hôtels & tourisme - 1er semestre 2006

L'HÔTELLERIE FRANÇAISE RETROUVE LE CHEMIN DE LA CROISSANCE

Si les restaurateurs indépendants français ne voient toujours pas le bout du tunnel, les hôteliers tirent, eux, avantage de la reprise. Les revenus par chambre disponible s'inscrivent ainsi partout à la hausse, qui provient d'une croissance soutenue de la fréquentation pour le haut de gamme et des prix moyens pour le milieu de gamme.

Enfin des chiffres qui vous font sourire ! Au terme du 1er semestre 2006, l'hôtellerie française a réalisé de jolies performances comparativement à l'année précédente. La preuve. Quelles que soient les catégories étudiées, le revenu par chambre disponible (RevPAR) s'affiche en hausse. À commencer par les établissements haut de gamme de la Ville lumière. À la fin juin 2006, le RevPAR cumulé des 4 étoiles a ainsi grimpé de 10,8 % à 173 E. Une tendance positive dont profitent plus particulièrement les 4 étoiles supérieur (+ 12,4 %) et les hôtels de charme (+ 13,4 %).

Cette activité soutenue s'avère d'autant plus encourageante qu'elle résulte clairement d'un accroissement sensible de la demande. Au cours des 6 premiers mois de l'exercice 2006, les unités haut de gamme parisiennes ont en effet observé une forte augmentation du nombre de leurs clients. Le tout se traduisant par une montée en puissance rapide de leur taux d'occupation moyen pour atteindre les 72,3 % (soit + 8,6 %). "Ceci est une excellente nouvelle, explique le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme, tant la demande reste l'élément capital d'un cycle de croissance."

Autre point non négligeable : les hôtels 4 étoiles de la capitale ont su faire progresser leur fréquentation sans détériorer les prix moyens chambre, voire en les améliorant. À fin juin en effet, la recette moyenne chambre (RMC) a globalement grimpé de 2,1 % à 240 E.

S'agissant de l'hôtellerie dite milieu de gamme (2/3 étoiles) parisienne, la situation diffère légèrement, mais n'en reste pas moins favorable. Le chiffre d'affaires hébergement a effectivement bondi durant le 1er semestre.

Comme pour Paris, la dynamique est plus forte en province pour les 4 étoiles

La hausse des RevPAR s'échelonne du reste de 1,5 % pour les unités 2 étoiles (52 E) à 5,8 % pour les 3 étoiles supérieur (99 E). Seule cette dernière famille constate en fait une amélioration de son taux d'occupation (+ 4,8 %). Les hôtels 3 étoiles standard et 2 étoiles observant pour leur part une stagnation de leur taux de remplissage. Ces deux catégories, contrairement au haut de gamme et aux hôtels 3 étoiles supérieur, voient finalement leur RevPAR gagner des points uniquement par le biais d'une progression de leur recette moyenne chambre.

En province (hors Côte d'Azur), seule la catégorie 4 étoiles enregistre une augmentation du nombre de ses clients au cours des 6 premiers mois de l'année avec un taux d'occupation en hausse de 4,9 % frôlant la barre des 60 %. Les établissements 2 et 3 étoiles, quant à eux, font du sur place sur le plan de la fréquentation. Contrairement à l'hôtellerie haut de gamme, le RevPAR des hôtels milieu de gamme n'effectuent un pas en avant que grâce à une légère augmentation du prix moyen : + 1,5 % pour les 3 étoiles et + 2,5 % pour les 2 étoiles.

Au bout du compte, ce sont les établissements 4 étoiles qui affichent la plus forte croissance de RevPAR (+ 7,8 %) grâce à une hausse cumulée de la demande et du prix. Les hôtels milieu de gamme demeurant, eux, en léger retrait avec une hausse de 1,7 % pour le 2 étoiles et 2 % pour le 3 étoiles. Comme sur Paris, la dynamique est donc bel et bien plus forte pour le segment haut de gamme.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme zzz20h

L'hôtellerie haut de gamme parisienne a bénéficié d'une demande accrue.

Mariage entre Deloitte France et BDO Marque & Gendrot
BDO Marque & Gendrot et Deloitte France ont pris la décision de se rapprocher. Un accord qui donne naissance au n° 3 de l'audit en France, derrière KPMG et PricewaterhouseCoopers.
Rappel
TO Taux d'occupation
RMC Recette moyenne par chambre louée (uniquement hébergement) HT
RevPAR Revenu moyen par chambre disponible HT


 

Rennes ne sait pas sur quel pied danser

Difficile de tirer des conclusions au terme du 1er semestre 2006 dans la capitale bretonne. L'ensemble des catégories d'hôtels a en effet observé une baisse sensible de la fréquentation au cours du mois de juin 2006. L'hôtellerie économique a également vu son taux d'occupation fléchir de 8,9 % tandis que celui des 3 étoiles dévissait de 7,5 %. Quant aux 2 étoiles, la situation n'a guère été meilleure.
En témoigne le repli de clientèle avec un recul du taux de remplissage de 4,7 % à 71,6 %.
Selon le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme, "cette baisse résulte en majeure partie d'une diminution des séminaires ainsi que de la présence de 2 ponts".

En attendant, la hausse du prix moyen chambre constatée pour le segment milieu de gamme (2 et 3 étoiles) n'est pas parvenue à compenser la baisse de la demande. Résultat : le chiffre d'affaires a chuté de 1,6 % pour les établissements rennais 2 étoiles et de 3,6 % pour les 3 étoiles. L'hôtellerie économique a perdu pour sa part quelque 13 % en matière de RevPAR.

Bilan des courses : l'hôtellerie rennaise réalise un 1er semestre en demi-teinte. Le RevPAR a stagné pour les 3 étoiles (- 0,6 %) alors qu'il s'est amélioré de 7,1 % pour les 2 étoiles. De leur côté, les 0/1 étoiles tirent la langue et affichent un chiffre d'affaires hébergement en retrait de 5,5 %. À l'exception des 2 étoiles, le marché est en outre porté essentiellement par une hausse des prix moyens chambre.

L'hôtellerie azuréenne retrouve le sourire

Au terme des 6 premiers mois de l'année, les hôteliers azuréens ont de quoi sourire. Le chiffre d'affaires hébergement (ou revenu par chambre disponible) a en effet progressé de manière globalement positive. Une progression qui oscille entre 2,9 % pour les établissements 2 étoiles à 12,1 % pour les 3 étoiles.
Côté haut de gamme, on s'en sort également plutôt bien avec un RevPAR en hausse de 6,7 % à 126 E.

La raison de cette embellie provient pour l'essentiel d'une croissance soutenue de la demande sur Cannes et Nice. Notamment sur le segment 3 et 4 étoiles. S'agissant de la ville cannoise, les unités haut de gamme ont ainsi réalisé un excellent mois de juin avec une hausse de la fréquentation de 8,2 % à 80,5 %. La RMC grimpant de 4,4 % à 242 E, le RevPAR bondit de 12,9 %. Concernant les 3 étoiles, ils explosent littéralement leurs scores améliorant leur RevPAR de 18 % à 62 E au terme du mois de juin. La catégorie 2 étoiles parvient aussi à enregistrer une hausse de 9,1 % de
son RevPAR.

Du côté de Nissa la Bella, les segments haut de gamme et 3 étoiles profitent d'un apport de clientèle important en juin, portant respectivement les taux d'occupation à 84,3 % et 86,6 %. Associé à une augmentation des prix moyens, ce mouvement haussier conduit à des RevPAR en nette amélioration par rapport à l'année précédente : 24,7 % pour les 4 étoiles (150 E) et 12,9 % pour les 3 étoiles (81 E). "L'accroissement de ces indicateurs s'explique, pour partie, par le déroulement du congrès international de cardiologie Cadiostim", indique BDO MG Hôtels & Tourisme.

À noter que les 2 étoiles n'ont pas bénéficié de la hausse de la demande avec un niveau de remplissage en baisse de 2,4 % en juin. Le prix moyen réussit cependant à compenser ce repli et débouche sur un RevPAR en stagnation à 49 E.

Complément d'article : tableaux de Marseille, Monaco/Roque-brune/Cap d'Ail et Nantes 2990p6



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