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du 27 avril 2006
VIE PROFESSIONNELLE

EFFECTIFS, HORAIRES DE FERMETURE, DROIT FISCAL, STATISTIQUES

L'Umih 33 en pointe sur tous les dossiers chauds de la profession

Bordeaux (33) Menu copieux pour les adhérents de l'Umih 33 réunis en assemblée générale à l'hôtel Holiday In Bordeaux Sud-Pessac. Avec une hausse de plus de 15 % des adhésions, le syndicat girondin fait entendre sa voix sur des dossiers chauds.


Jean-Pierre Héland, président de l'Umih 33, envisage de demander à la CCI et la CRCI la création d'un observatoire de l'hôtellerie et de la restauration.

Entier dans tout ce qu'il fait, Michel Pestel, président de l'Umih 33 depuis février 2004, avait, l'été dernier, choisi de céder son poste au vice-président, Jean-Pierre Héland. Restait à passer par la voix des urnes. Mission accomplie. En mars 2006, on dénombrait 617 adhérents, soit une hausse des effectifs de plus de 15 % par rapport à l'an dernier à la même époque avec 27 nouvelles recrues. La voie tracée sera suivie. Plusieurs actions ont atteint leurs objectifs. Dans le quartier de Saint-Pierre, dans le Vieux Bordeaux, une charte dite de bonne conduite a permis d'éviter la fermeture à 1 heure des bars et restaurants, soit une heure de gagnée. Et lorsque en février dernier la mairie a voulu fermer les terrasses de 19 établissements, au final 3 seulement ont été sanctionnés. Succès encore pour la première édition de la Nuit de l'hôtellerie qui a rapporté au syndicat 4 500 E. L'opération sera d'ailleurs reconduite le 21 mai prochain à la Cité Mondiale à Bordeaux, en partenariat avec le groupe Sud-Ouest qui remettra à cette occasion les Trophées de l'accueil 2006 des régions Aquitaine et Poitou-Charentes.
D'autres combats restent à mener : éradiquer les établissements sans licence IV qui servent de l'alcool, obtenir l'aménagement, voire la disparition, de l'arrêté préfectoral du 16 février 2004 instaurant le régime dit 2-4-6- autrement dit, la fermeture des bars à 2 heures, des discothèques à 4 heures (au lieu de 5 heures), la réouverture des bars à 6 heures. Comme le soulignait Alain Darquier, à la tête de la branche bars d'ambiance musicale et discothèques, "ce décret a généré de multiples difficultés. Baisse du chiffre d'affaires d'environ 30 %, aggravation des nuisances sonores du fait de lâcher massivement les clients à 4 heures sur la voie publique". Pire : "Beaucoup doivent attendre 5 heures, la reprise des transports en commun pour rentrer chez eux." Une absurdité dans cette ville qui compte 25 % d'étudiants. "On a demandé une dérogation d'ouverture jusqu'à 5 heures en contrepartie de certains engagements inscrits dans une charte de bonne conduite rédigée sur la base de celle élaborée par l'Umih nationale. Nos demandes de rendez-vous à la mairie restent sans réponse", déplore Alain Darquier. Défendre mais aussi aider le chef d'entreprise, telles sont les missions du syndicat. Une attachée juridique a été recrutée. En matière de droit fiscal un bulletin d'information mensuel est édité, et des réponses individualisées sont assurées par les permanents. Autre beau projet dans les cartons, celui d'un fonds de solidarité pour les entreprises en difficulté passagère. Une suite logique à la création en 2004 d'un poste de délégué auprès des établissements en difficulté dont le rôle est de dispenser des conseils juridiques et de gestion. C'est dans cet état d'esprit qu'a été invité, M. Stéphan, venu expliquer l'intérêt pour les établissements de moins de 10 salariés d'adhérer au CecoGEB, le Centre de gestion agréé créé par la CCI de Bordeaux.

L'activité hôtelière inquiète
Si Jean-Pierre Héland envisage de demander à la CCI et la CRCI la création d'un observatoire de l'hôtellerie et de la restauration, ce n'est pas par hasard : "Ce serait le baromètre qui nous permettrait de savoir où on en est afin de pouvoir agir. Car 800 lits doivent être créés dans l'agglomération bordelaise d'ici à un an." Le responsable de la branche hôtellerie constate : "Sur les 9 plus grandes agglomérations, Bordeaux, avec un taux d'occupation de 61 %, se situe en dernière position, bien derrière Toulouse." De plus, le prix moyen par chambre est de 10 E de moins que la moyenne nationale. Le bilan par le RevPar n'est pas meilleur. Ceci représente un manque à gagner annuel de 28 ME. Les explications sont connues : une saisonnalité très marquée, très basse en hiver, le poids trop lourd de l'hôtellerie économique, mais aussi la concurrence de l'offre para-hôtelière, résidences de tourisme et chambres d'hôte. Thierry Gaillac conseille : "Il semble important de se rassembler autour d'un schéma directeur qui met en avant une hôtellerie plus qualitative." L'année 2006 s'annonce chargée.
Brigitte Ducasse
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Changement de statuts
Lors de sa dernière assemblée générale, l'Umih 33 a décidé de modifier ses statuts.
Ainsi, le mandat du président est ramené à 2 mandats de 3 ans au lieu de 3 mandats de 3 ans aujourd'hui ; de plus, un président ayant accompli 2 mandats ne pourra plus se représenter.
Dans un souci d'efficacité, le conseil d'administration ne conserve qu'un seul vice-président. En revanche, deux nouveaux présidents de branches apparaissent : GNC et Saisonniers. En outre, il a été décidé de supprimer le quorum en assemblée. Enfin, les membres honoraires bénéficieront d'une cotisation spéciale.    

ANDRÉ DAGUIN, INVITÉ

"Le renouveau syndical passera par les femmes "

Invité à l'assemblée générale de l'Umih 33, André Daguin a fait le point sur la TVA à 5,5 %. Avant d'aborder le sujet pour lequel il était très attendu, André Daguin, fidèle à ses habitudes, a commenté à sa manière les différents points abordés par les présidents de branche. Constatant la présence de 18 femmes dans le bureau, il lâche : "Le renouveau syndical passera par les femmes. Que les élus ne soient que des hommes, ça ne peut plus durer !" L'Umih 33 gagne des adhérents ? "C'est le reflet d'une entreprise de service vers les professionnels." Critiquant l'arrêté préfectoral dit '2-4-6', il annonce : "Je vais proposer qu'une mesure soit adoptée au niveau national : celle de la fermeture des discothèques à 7 heures du matin sur toute la France."
Sur la loi Evin dénoncée par le président de l'Umih 33 Jean-Pierre Héland, le président national précise : "Vous n'avez pas le droit d'exposer vos salariés au tabagisme passif. L'un d'eux vient de gagner en Cassation, contre son patron." Et puis arrive le plat de résistance : "Le gouvernement a raté l'occasion de nous mettre dans la modernité d'un seul coup." Servons-nous des élections de 2007 pour faire pression sur nos députés, ils doivent se mobiliser. À la question d'un restaurateur dans la salle demandant pourquoi ne pas avoir demandé la TVA à 15 %, la réponse fuse : "Surtout pas. Si on obtenait cela, on y serait une fois pour toutes. Le dossier sera enterré." Le président Daguin affirme sa volonté de pousser le gouvernement à verser les crédits qui auraient dû être budgétisés dans le cas de l'obtention de la TVA à 5,5 % : cela représente 1,5 ME. "On nous a versé, au titre des primes à l'emploi, 550 ME en 2005, le montant inscrit dans la loi de Finances 2006 est de 390 ME. Nous en demandons le triple aujourd'hui, tout en exigeant que le dispositif actuel bénéficie également aux entreprises n'ayant pas d'employés."

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L'Hôtellerie Restauration n° 2974 Hebdo 27 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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