Actualités

Page d'accueil
 Sommaire
du 6 avril 2006
DES MÉTIERS, UN AVENIR

À LA TÊTE D'UNE BRIGADE DE 4 PERSONNES

Nicolas Six : “Il faut s’amuser pour bien faire ce métier”

Colmar (68) Être passionné, curieux et motivé. Pour Nicolas Six, un jeune chef officiant À l’Arbre Vert à Wintzfelden, ce sont les qualités indispensables pour réussir dans le métier. Lui a choisi de multiplier les expériences avant de diriger sa brigade.

26 ans à peine mais un curriculum vitae déjà bien rempli. Curieux, Nicolas Six l’est de toute évidence. “Dans ce métier, il ne faut pas avoir peur de multiplier les expériences”, assène ce jeune chef alsacien. Lui a tout fait ou presque. Après un BEP au lycée hôtelier Joseph Storck de Guebwiller et un stage chez l’étoilé Maximilien à Zellenberg, le jeune homme se dirige vers un restaurant plus ‘familial’ à Labaroche, le temps d’un été.
Puis ce sera le restaurant À La Chasse à Urmatt (67) où il apprend “la rigueur dans l’organisation” aux côtés d’un chef qui était “fana de palaces”. Retour ensuite dans son Bas-Rhin natal où Nicolas effectue 6 mois dans une boucherie biologique et se familiarise avec le travail de la viande. Toujours pas rassasié, le jeune homme s’engage au restaurant Au Bollenberg à Westhalten : “Cette expérience a été très enrichissante. Je suis resté 1 an dans cet établissement situé au sommet d’une colline viticole. Les propriétaires élevaient leur propre bétail autour de vignes et d’un hectare de jardin. Ça fonctionnait à l’ancienne. Le matin, nous allions chercher les légumes dans le jardin, c’était magique.”
La prochaine étape de son éducation gastronomique se trouve toujours à Westhalten. La maison Le Cheval Blanc de Gilbert Koehler est l’une des plus réputées d’Alsace avec ses 3 étoiles au Michelin. “Pendant 3 ans, j’y étais chef de partie viande puis aux entrées. J’y ai terminé pâtissier et en ai profité pour me familiariser avec les sauces aux côtés de M. Koehler, un orfèvre en la matière”, se souvient Nicolas.

Prendre du plaisir
Dès lors, le jeune homme estime qu’il a suffisamment d’acquis et se met en quête d’un établissement prêt à lui donner des responsabilités. Il débarque au restaurant À l’Arbre Vert de Wintzfelden l’an dernier et se voit confier les clefs du piano. “Ici, je dirige une brigade de 4 personnes. À l’Arbre Vert a longtemps versé dans la cuisine ultra-traditionnelle. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de transition. J’essaie de renouveler la carte à chaque saison, la cuisine est plus élaborée”, indique Nicolas. Le jeune chef n’hésite pas à y apporter sa touche en travaillant particulièrement les poissons ou le mouflon. Toujours dans la bonne humeur.
“C’est primordial de prendre du plaisir quand on fait ce métier. Il faut avoir du caractère et être tenace et motivé. Si je devais donner des conseils aux jeunes, je leur dirais de multiplier les expériences et de ne pas avoir peur de prendre des coups de pied aux fesses. C’est souvent comme ça qu’on apprend le plus”, conclut le jeune homme.
Joseph Tripodi/JBP zzz22v 971p35

ZOOM

Umih 68 “Un métier où il n’y a pas de jeunes est un métier qui meurt”

Le vendredi 7 avril, l’opération Des Métiers Un Avenir fera halte dans la pittoresque cité colmarienne. Le rendez-vous est fixé entre 10 et 18 heures devant la préfecture. Jean-Jacques Better, président de l’Umih 68 depuis 10 ans, rappelle qu’à cette occasion tous les collèges du département - et en particulier les classes de 3e - ont reçu une invitation. À qui il réserve une petite surprise puisqu’André Daguin, président national de l’Umih, sera présent dans la capitale des vins d’Alsace.
“Les jeunes sont un public privilégié pour notre profession. Un métier où il n’y a pas de jeunes est un métier qui meurt”, soutient le patron des hôteliers. Le manque de main-d’œuvre ressenti à l’échelle nationale est aussi vrai dans le Haut-Rhin où “nous pourrions accueillir 200 apprentis de plus sans problème”. D’une manière générale, l’Alsace reste la première pourvoyeuse d’apprentis en France. Dans le Haut-Rhin, ils sont 600, chez le voisin strasbourgeois, ils sont 900. C’est l’une des forces de l’Umih 68 qui figure parmi les 10 plus grandes de France avec ses 1 000 adhérents.
1 000 adhérents et beaucoup d’enthousiasme et d’initiatives. Au 1er rang desquelles figure la construction il y a 2 ans et demi de la Maison de l’hôtellerie et de la restauration. Située en plein centre de Colmar (au 5 rue de la Gare), elle accueille, sur 4 000 m2, le CFA de Colmar (1 des 2 CFA du département avec celui dépendant du lycée hôtelier Joseph Storck de Guebwiller) et un centre de formation continue. Ce dernier a accueilli en 2005 plus de 200 stagiaires, jeunes ou moins jeunes, venus se perfectionner dans des domaines très variés (réception, informatique, cuisine, salle, hygiène, sécurité…). zzz74v

Article précédent - Article suivant


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Hôtellerie Restauration n° 2971 Hebdo 6 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration