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du 9 mars 2006
CONJONCTURE

Grace aux Italiens, aux Chinois et aux Russes

'Monaco plus grand que la vie' ou les ambitions de la principauté

Monaco La principauté de Monaco place 2006 sous le signe de 'l'innovation et du dynamisme' dans le domaine touristique avec pour slogan 'Monaco larger than life' (Monaco plus grand que la vie).


Michel Bouquier : "En 2005, on a reçu autant d'Italiens dans nos palaces que sur l'ensemble de la Côte d'Azur."

Les résultats en 2005 ont été excellents. 2006 devrait permettre d'atteindre le niveau record de 2000, soit 300 000 touristes et 900 000 nuitées", affirme Michel Bouquier, délégué général au Tourisme. Les objectifs portent sur la recherche de "nouvelles clientèles à haut pouvoir d'achat", l'allongement de 15 % de la durée des séjours, soit plus de 3 nuits de présence par touriste, un renforcement du tourisme d'affaires, une meilleure répartition des touristes entre haute et basse saison. Cette politique passe par une meilleure synergie entre l'ensemble des hôtels et le Forum Grimaldi et le lancement d'"opérations de plus grande envergure" proposant des conditions de séjours privilégiées sur le segment de la clientèle d'affaires, dite 'citywide' et des congrès d'affaires. En 2005, la principauté a enregistré 35 000 touristes supplémentaires et 107 000 nuitées en plus, soit une hausse de 15,5 %. L'Italie (+ 8 %) est resté le premier marché pour l'hôtellerie. "En 2005, on a reçu autant d'Italiens dans nos palaces que sur l'ensemble de la Côte d'Azur", a précisé Michel Bouquier.
Parmi les autres marchés en hausse : la Chine (+ 50%), la Russie (+ 47 %), la France (+ 17 %), les Etats-Unis (+ 14 %) et la Grande-Bretagne (+ 6 %). Le tourisme de loisirs qui représente 70 % de la fréquentation hôtelière de la principauté, a enregistré une hausse de 18 % en 2005. Le tourisme d'affaires est en augmentation (+ 7 %) grâce à de nouvelles structures d'accueil. Il y a eu en 2004 la surélévation de deux étages de l'hôtel Hermitage (+ 51 chambres), les nouvelles tours du Méridien Beach Plaza (+ 65 chambres), la réouverture de l'Hôtel Métropole (+ 146 chambres) et, en 2005, l'ouverture du Monte Carlo Bay (334 chambres).
Aujourd'hui, l'hôtellerie monégasque dispose de 2 700 chambres, ce qui représente une hausse de sa capacité de 14 % en 2005 et de 40 % depuis 3 ans. En 2006, la principauté entend aussi développer son secteur des croisières maritimes. 200 000 passagers y sont attendus cette année contre 135 000 en 2005 et 110 000 en 2004. Elle veut également séduire les touristes français. "C'est un marché difficile, car les Français doivent aller au-delà des clichés véhiculés sur la principauté pour venir chez nous." Enfin, pour dissiper un malentendu, Michel Bouquier a tenu à souligner qu'il y avait "aussi une vie nocturne à Monaco".
Bernard Degioanni
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Dominique Charpentier D.G. du CRT Riviera-Côte d'Azur

"Le tourisme se porte bien sur la Côte d'Azur"

Nice (06)

"La Côte d'Azur est la seule région à ne pas avoir subi, avec Paris, d'érosion touristique en 2005", a affirmé Dominique Charpentier, directeur général du comité régional du tourisme Riviera Côte d'Azur.
"Nous avons reçu 9,5 millions de touristes, dont 55 % d'étrangers", a-t-il ajouté lors d'une intervention publique dans le cadre du salon Agecotel.
"32 % des touristes viennent sur la Côte d'Azur en avion et l'aéroport de Nice reste la deuxième plate-forme de France après celle de Roissy et Orly tandis que l'aéroport de Cannes-Mandelieu est également le deuxième aéroport français pour les avions et jets d'affaires."
Dominique Charpentier a affirmé qu'il serait "illusoire de faire des pronostics pour 2006 même si la
tendance est positive pour la Côte d'Azur".
Il a indiqué qu'une "période d'instabilité internationale" serait préjudiciable au tourisme, citant l'annulation en février d'un congrès à Nice de 1 500 Américains après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes. Dominique Charpentier a également souligné les difficultés spécifiques à la Côte d'Azur, liées aux transports. "Venir, même de loin, c'est facile. Par contre, sur place, aller de Cannes à Nice, à partir d'avril, c'est galère."
Il s'est étonné que des propositions d'une desserte maritime des villes de la Côte d'Azur étaient rejetées. "Dans les pays scandinaves, c'est pourtant une réalité qui fonctionne. Ici, on a raté de gros congrès parce que les gens ne voulaient pas rester bloqués trois heures sur les routes."

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L'Hôtellerie Restauration n° 2967 Hebdo 9 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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