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du 23 février 2006
DES MÉTIERS, UN AVENIR

DES MÉTIERS, UN AVENIR À ARRAS (PAS-DE-CALAIS)

Natacha, 29 ans

"J'aime tout ce que je fais, mais…"


Natacha Quinejure aime son travail, mais ce n'est pas une sinécure.

Natacha Quinejure, 29 ans, un Deug de maths en poche mais envie de travailler, s'est associée avec son frère Yann voici 6 ans pour reprendre un pub irlandais, l'Irish Coffee, place des Héros à Arras. Excellent emplacement, vaste établissement bien décoré, mais un loyer et un investissement lourds. Il n'est pas facile d'assumer ces charges. Heureusement, Natacha Quinejure aime tout ce qu'elle fait. "J'aime tenir le bar, servir, bouger, rencontrer des gens. Il faut être patient, écouter les clients qui aiment parler. J'apprécie aussi le côté festif." La clientèle est très large, comme dans beaucoup de bars à thème. Des jeunes, des étudiants, des moins jeunes et beaucoup moins jeunes aussi. "Il faut aimer le côté vie sociale, sinon aller vers un autre métier", insiste-t-elle. À l'aise dans les chiffres, Natacha tient aussi la comptabilité, tandis que son frère se charge plutôt des achats. Des expériences qui peuvent de toute façon servir. Les horaires d'ouverture de l'Irish Coffee sont larges. Yann est plutôt du matin, Natacha plutôt du soir. "Toute la journée est décalée, ce n'est pas un problème. Évidemment c'est plutôt un métier de jeunes, ou de célibataires sans enfants." Mais la jeune patronne insiste encore plus sur le courage nécessaire à côté des qualités sociales. "C'est vrai que c'est un métier sympa. Travailler dans une bonne ambiance, avec des collègues avec qui on s'entend bien, organiser la fête pour les clients, les rendre heureux, c'est bien. Mais c'est aussi un vrai travail, une profession exigeante que j'ai apprise sur le tas en travaillant dur. Pour être patron de bar, il faut avant tout être courageux."
A. Simoneau 

William, 32 ans

Deux ans de galère pour lancer une affaire.


William Basdevant a commencé à 15 ans !

Tombé dans la restauration de son père au Carnot d'Arras quand il était petit, William Basdevant, 32 ans, a débuté dans le métier dès 15 ans après un BEP de cuisine. "J'ai toujours voulu être cuisinier. Je crois qu'après l'école hôtelière, il faut pratiquer et apprendre avec de très bons professionnels, dans des lieux différents", commente-t-il. Il fait son tour de bonnes maisons, Saint-Raphaël, à Boston, suit des stages de perfectionnement, puis devient second et chef chez son père, avant de reprendre une affaire en liquidation fin 1999 à Saint-Laurent Blangy près d'Arras. "Deux ans de galère pour la remonter", avoue-t-il et aujourd'hui, les Jardins de Saint-Laurent ont conquis leur place. "Mon plaisir est de toucher à des produits nobles, de faire quelque chose de différent tous les jours, de voir le plaisir des clients." Il affirme que ce métier peut apporter satisfaction et rémunération motivante à qui le mérite. Tout le monde ne devient pas patron, mais un patron sait s'appuyer sur des collaborateurs de valeur. "Il ne faut pas avoir peur de s'investir, d'aller vers de la recherche personnelle pour progresser, surtout en cuisine. Malgré le côté exigeant du métier, il faut y venir car la société a besoin de nous. Il y a du travail. Celui ou celle qui a une formation hôtelière et veut travailler est certain de trouver et de progresser. La formation est importante, mais à mon avis, on apprend davantage en entreprise. Il ne faut pas trop regarder les horaires, le client prime. Mais aujourd'hui, chacun a droit à deux journées de congé par semaine."
Alain Simoneau
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ZOOM

Claude Cordier, président de l'Umih 62
La cause mobilise le 1er mars, de 9 h à 18 h : tous les participants seront prêts pour la 3e étape du tour de France de l'opération. "Nous avons pu réunir autour de nous le Fafih, l'ANPE, l'Afpa, et les lycées Marguerite Yourcenar de Beuvry et Charles Baudimont d'Arras. Tout le monde sera sur place sur la Grand-Place, l'une des plus belles de France, sous chapiteau."
La ville d'Arras apporte une efficace collaboration technique. L'inspection académique bat le rappel auprès des établissements scolaires. Ne manquent que les flyers et les affiches qui vont envahir les établissements scolaires et lieux de passage des jeunes les deux derniers jours de février. "Tout mon staff technique sera là", promet Claude Cordier. Les 2 lycées, avec une dizaine d'élèves encadrés, effectueront des démonstrations spectaculaires. Ils seront mis à contribution aussi pour recevoir les équipes parisiennes, les élus politiques et économiques locaux qui seront reçus sur place.
A. S.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2965 Hebdo 23 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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