Actualités

 
du 6 octobre 2005
FORMATION

L'émergence de nouvelles formations alliant apprentissage de techniques conceptuelles et opérationnelles en restauration témoigne de l'utilité grandissante de faire collaborer ingénieurs et restaurateurs.
Tiphaine Beausseron

Pour parer une technicité croissante

La restauration se rapproche de l'ingénierie


Fabienne Cacciatore procède, en compagnie du double étoilé Stéphane Raimbault,
à la vérification des aliments qui arrivent au restaurant.

En restauration, les règles d'hygiène se multiplient et se complexifient chaque année. Le phénomène est contraignant pour les restaurateurs qui, lors d'un contrôle vétérinaire, sont menacés de lourdes sanctions en cas de non-respect des règles et procédures dont ils ne connaissent pas toujours l'existence. Pour y parer, certains restaurateurs entament des démarches innovantes. C'est le cas, par exemple, de Stéphane Raimbault, chef de L'Oasis à La Napoule (06) : au lieu de se contenter des services proposés par un consultant extérieur en hygiène et sécurité, le double étoilé Michelin a préféré engager un ingénieur agroalimentaire à temps plein. Chargée notamment de tenir à jour les documents réglementaires en matière d'hygiène et de sécurité alimentaire, de relever les températures, de s'assurer du respect de la chaîne du froid, de contrôler les livraisons des marchandises et leur traçabilité, Fabienne Cacciatore décharge le chef de cuisine et de l'entreprise de ces tâches dont il n'a pas toujours le temps de s'occuper comme il le souhaiterait. "Avec ce système, je ne culpabilise plus en pensant ne pas bien faire mon travail", explique Stéphane Raimbault.

Offres de formations
D'un autre côté, et cette fois en amont des fourneaux, cette tendance force le secteur de l'ingénierie de restauration à innover continuellement pour concilier contrainte réglementaire, ergonomie et performance du gros équipement de cuisine. À l'approche de l'arrivée en masse des générations de l'après-guerre à l'âge de la retraite, le secteur de l'ingénierie de restauration va devoir assurer sa succession, c'est-à-dire recruter des jeunes qualifiés dans ce domaine. Or, l'offre de formation scolaire ou universitaire est encore très faible. Elle ne devrait pourtant pas tarder à se développer. En témoigne la formation d'Assistant concepteur en ingénierie de restauration (Acir) initiée par l'association Ireco (CICF R et H, Syneg- Snefcca) et le Greta Sud-Isère, qui l'ont conçue pour combler un vide de formation en la matière. Cette formation en alternance, validée par un certificat de qualification professionnelle du Syntec-CICF, est destinée aux jeunes de niveau BTS (de préférence en hôtellerie-restauration ou en bâtiment) de moins de 26 ans ayant pour projet professionnel de travailler dans un bureau d'étude ou dans de grandes entreprises pour participer à la conception et à la réalisation de cuisines pour la restauration commerciale ou collective.
Autre exemple : le nouveau master 1 ingénierie et gestion des systèmes alimentaires lancé depuis la rentrée de septembre, et qui vise à former des cadres se destinant à travailler notamment dans des bureaux d'étude indépendants spécialisés en ingénierie de restauration, des bureaux d'étude d'équipementiers de grande cuisine, ou encore plus largement dans des entreprises de restauration commerciale ou collective gérant leur propre système de restauration. < zzz68v

Article précédent - Article suivant


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Hôtellerie Restauration n° 2945 Magazine 6 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration