du 29 décembre 2005 |
L'ÉVÉNEMENT |
APRÈS LES EFFETS DÉVASTATEURS DES TROUBLES DE NOVEMBRE
NOËL À PARIS VAUT BIEN UNE CAMPAGNE DE PUBLICITÉ
Les événements en banlieue ont-ils eu un réel impact sur les taux d'occupation des hôtels franciliens ? Fortement médiatisés à l'étranger, quelles conséquences vont-ils avoir sur les fêtes de fin d'année dans la capitale ? Une grande campagne de publicité orchestrée par Maison de la France souhaite renverser la tendance.
La campagne de publicité a pour objectif de soutenir la période des fêtes de fin d'année et les activités liées au shopping, et comportera lorsque cela est possible une invitation au voyage immédiat s'appuyant sur les offres des partenaires. |
Mais la tendance n'est pas si mauvaise. En effet, si la fréquentation touristique en Île-de-France accuse un certain fléchissement pendant le mois de novembre 2005, la tendance est tout de même meilleure que celle de novembre 2004. Le creux de novembre n'est pas un phénomène nouveau en Île-de-France. Après les mois de septembre et d'octobre marqués par les grands salons Prêt-à-porter, Batimat, etc., novembre marque toujours une pause entre une période de très forte intensité en termes de tourisme d'affaires et la période de Noël, synonyme de forte fréquentation et génératrice d'importantes dépenses sur la capitale. Les événements en banlieue ont surtout été pénalisants pour la fin du mois. "Nous avons perdu environ 10 chambres par jour pendant la deuxième semaine où se sont passés les événements", dit cette hôtelière parisienne. Les réservations de dernière minute ont souvent compensé la baisse du taux d'occupation pendant cette période.
Les
fêtes à Paris
En ce qui concerne décembre, les
baromètres professionnels sont très réservés. Environ la moitié des professionnels
interrogés estiment "très molles" les réservations de décembre, et
ils sont même 30 % à estimer qu'elles seront plutôt mauvaises. A priori, ce sont
surtout les hôtels 2 et 3 étoiles qui font cette constatation. Pour les 4 étoiles,
l'opinion est plus mitigée. En effet, certains semblent très satisfaits, d'autres pas du
tout. Cela dépend très souvent des nationalités reçues par l'hôtelier ainsi que de la
situation de l'hôtel. Dans le centre de Paris, les établissements ne seraient pas
particulièrement affectés.
Il est vrai que le mois de décembre voit venir un
certain nombre de visiteurs dans la capitale. Les Franciliens sont les premiers à venir
le week-end "faire leurs courses dans les grands magasins" ou choisir de
passer des fêtes au restaurant dans Paris.
Les Français, par ailleurs, délaissent la plupart du temps l'hôtellerie pour descendre
chez la famille et les amis, puisque c'est le mode d'hébergement plébiscité par 76,6 %
des Français quand ils se rendent en Île-de-France en décembre, l'un des mois favoris
des Français qui préfèrent cette période de l'année pour faire leur visite annuelle
(12 % de visiteurs français choisissent l'Île-de-France contre 7 % pour toutes les
autres régions confondues).
Enfin, les étrangers pour lesquels Noël à Paris est une référence, sont également
très nombreux à cette période. Ce sont la plupart du temps des clientèles fortunées,
dont le pouvoir d'achat est très élevé : les Américains (1re clientèle
parisienne) ont une dépense moyenne de 179 E par jour, les Allemands de 36,8 E par jour,
sans oublier les visiteurs en provenance du Moyen-Orient, environ 126 E par jour, gros
consommateurs de palaces et d'hôtels 4 étoiles dont ils sont aussi souvent
propriétaires ! En tentant de sauver la période de fêtes à Paris, il s'agit aussi de
préserver un chiffre d'affaires nécessaire au tourisme national. Sans étrangers dans la
capitale durant les fêtes de fin d'année, c'est tout le tourisme national qui tousse,
sachant que la destination Île-de-France reste la première en termes de dépenses
touristiques. zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2957 Hebdo 29 décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE