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	du 15 décembre 2005	CONJONCTURE

BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME

UN MOIS D'OCTOBRE À DEUX VITESSES POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE

À Paris, les hôteliers réalisent globalement de moins bonnes performances que l'année précédente. Le revenu par chambre disponible (RevPar) baisse dans toutes les catégories. Y compris dans celle des Palaces et hôtels de Grand luxe. À l'inverse, la province enregistre une hausse des RevPar qui s'échelonne de 0,9 % pour les 3 étoiles à 6,1 % pour les 4 étoiles.

Une fois n'est pas coutume ! D'ordinaire, la Ville lumière affiche des scores à faire pâlir d'envie les hôteliers de province. Au cours du mois d'octobre 2005, ce sont pourtant ces derniers qui ont bel et bien enregistré une activité particulièrement soutenue. En témoigne une hausse généralisée du revenu par chambre disponible (RevPar) dans les établissements provinciaux. L'indicateur phare de la profession progresse de fait de 6,1 % pour les établissements haut de gamme se stabilisant à 92 E contre 87 E l'année précédente.
Parallèlement, le RevPar des unités économiques gagne 2,2 % à 34 E tandis que celui des 3 étoiles s'améliore de 0,9 %.
Ces progressions sont, globalement, tirées par la hausse des prix moyens chambre (RMC). D'ailleurs, la RMC des hôtels 4 étoiles de province grimpe de 5 % en octobre 2005 atteignant 141 E tandis que celle des 3 étoiles progresse de 4 %. De leur côté les 2 étoiles ne sont pas en reste puisque leur RMC croît de 3,6 % à 53 E. S'agissant en revanche de la fréquentation, le baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme constate une baisse qui touche à la fois les catégories moyenne gamme (- 3 % pour les 3 étoiles et - 1,3 % pour les 2 étoiles) et économique. Seul le haut de gamme parvient en réalité à augmenter son taux d'occupation (+ 1%) à 65,2 %.
Autant d'éléments qui permettent malgré tout à l'hôtellerie de province de réaliser des résultats cumulés assez flatteurs.
Au terme des 10 premiers mois de l'exercice 2005, le RevPar des 4 étoiles bondit ainsi de 4,7 %. Celui des 3 étoiles grimpe de 4,2 %. Quant à celui des 2 étoiles, il effectue une croissance plus modeste de 2,2 %.

Performances en retrait pour les Palaces de la capitale
Pour ce qui concerne les professionnels de l'hôtellerie parisienne, le mois d'octobre 2005 s'est beaucoup moins bien déroulé. Les Palaces et hôtels Grand luxe voient ainsi leur RevPar chuter de 5,1 % par rapport à la même période de 2004. Ce fléchissement provient pour la majeure partie d'une dégradation des prix moyens chambre : - 4,5 % à 446 E. Sachant que par ailleurs, le taux d'occupation marque une pause relative perdant - 0,7 %.
À l'opposé, le segment First class et les établissements Gros porteurs accueillent, eux, davantage de clients que les années précédentes. Leur fréquentation augmente ainsi de 2,3 % à 79,9 % tandis que leur prix moyen chambre stagne à 176 E. Résultat : leur RevPar s'élève à 141 E contre 137 E un an auparavant. Du côté des Hôtels de charme, le RevPar patine à 250 E (- 0,9 %). Fort de toutes ces données, le taux d'occupation moyen des hôtels 4 étoiles de la capitale atteint 79,3 % (+1,6 %). Le prix moyen reculant de 2,5 %, le RevPar subit évidemment une baisse (- 1 %) à 198 E. Une tendance baissière à laquelle n'échappe pas l'hôtellerie moyenne gamme parisienne. La preuve. Les RevPar décroissent respectivement de 2,6 % pour les 2 étoiles, de 5,5 % pour les 3 étoiles standard et de - 4,9 % pour les 3 étoiles supérieur. À ce rythme là, le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme s'interroge sur les performances de l'hôtellerie parisienne pour les semaines à venir. D'autant que les émeutes survenues dans les banlieues n'incitent guère aux déplacements de la clientèle étrangère.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme zzz36v zzz20h

Douche froide pour l'hôtellerie azuréenne

Décidément, les mois passent et ne se ressemblent pas. Après une rentrée de septembre 2005 extrêmement encourageante - marquée d'ailleurs par une augmentation sensible des revenus par chambre disponible (RevPar) -, le mouvement haussier semble s'être totalement inversé. Les performances enregistrées par l'hôtellerie azuréenne au terme d'octobre se révèlent en effet particulièrement décevantes.
Qu'il s'agisse ainsi des établissements haut de gamme ou bien encore des hôtels moyenne gamme, tous réalisent des scores - en vérité - nettement inférieurs à ceux observés à la même période en octobre 2004. La preuve. Les unités 4 étoiles voient leur RevPar chuter en moyenne de 11,8 % passant de 122 E à 108 E. Une chute spectaculaire qui touche tout particulièrement le segment Grand luxe avec un RevPar atteignant 151 E contre 178 E un an plus tôt (- 15 %). À noter que ce repli provient autant d'une baisse de la fréquentation que d'un fléchissement du prix moyen.
L'hôtellerie moyenne gamme n'échappe pas totalement à la règle générale, même si elle parvient tout de même à limiter les dégâts. Le RevPar des 3 étoiles fait du reste du sur place (+ 0,1 % à 59 E) tandis que celui des 2 étoiles recule de 0,3 % à 39 E.
En résultats cumulés à fin octobre, le RevPar du haut de gamme gagne néanmoins encore 1,8 % par rapport à 2004. De leur côté, les 2 étoiles améliorent leur indicateur de 3,2 % à 42 E. Enfin, les hôtels 3 étoiles stagnent à 58 E.