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du 1er décembre 2005
HÉBERGEMENT

SUITE À L'ÉCHANGE D'INFORMATIONS SUR LEUR ACTIVITÉ COMMERCIALE RESPECTIVE

Le Conseil de la concurrence condamne les 6 palaces parisiens à des amendes financières

Souvenez-vous ! À l'époque, l'affaire avait fait grand tapage dans le petit landerneau des palaces parisiens composé du Bristol, du Meurice, du Plaza Athénée, du Ritz, du Crillon et du Four Seasons George V. À la suite d'un reportage du magazine Capital - diffusé sur M6 le 18 novembre 2001 -, le Conseil de la concurrence s'était en effet autosaisi de la situation de la concurrence dans le secteur de l'hôtellerie de luxe. Au regard de cette émission qui montrait les directeurs généraux desdits palaces en train d'élaborer une offre promotionnelle commune - sous l'égide, d'ailleurs, de l'Office de tourisme et des congrès de Paris - pour endiguer la chute de fréquentation liée aux attentats du 11 septembre 2001, une grande enquête avait en outre été conduite parallèlement par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
4 ans après les faits, le verdict est tombé. Un verdict étonnant. De fait, les autorités ont écarté le principal grief qui avait été notifié aux établissements : "Une entente sur des offres promotionnelles communes (Best of Paris, Shopping with parisian palaces). Ces dernières n'ayant pas eu d'effet sur le marché." Par contre, après instruction du dossier, le Conseil de la concurrence sanctionne les palaces à des amendes financières pour "avoir échangé régulièrement des informations confidentielles sur leur activité commerciale respective".
Des amendes qui s'élèvent 81 000 E
pour le Bristol, 248 000 E pour le Crillon, 115 000 E pour le George V, 55 000 E pour le Meurice, 106 000 E pour le Plaza et 104 000 E pour le Ritz.

Où est la collusion ?
Une décision que ne comprennent pas et n'apprécient guère les professionnels incriminés. "C'est une décision totalement injuste ! Elle risque d'avoir des conséquences auprès de nos investisseurs. Ces derniers finissent par se demander s'il est nécessaire d'avoir 2 palaces sur Paris", confie François Delahaye, directeur des opérations du Dorchester Group, propriétaire du Meurice ainsi que du Plaza Athénée. "Nous sommes concurrents, alors évidemment qu'il n'y a jamais eu collusion entre nous", surenchérit-il. Même son de cloche du côté du Bristol dont le service de presse déclare : "Nous nous réservons le temps d'analyser, et l'éventualité de faire appel de cette décision qui nous paraît ignorer les données du marché. En aucun cas, il n'y a eu collusion entre les hôtels." Quant à Didier Le Calvez, patron du Four Seasons George V, il semble certes satisfait "de voir que le grief portant sur le produit promotionnel n'ait pas été retenu". En revanche, il entend tout de même faire appel. "Nous avons échangé des informations après coup comme cela se pratique depuis des années dans notre secteur. Si c'est cela que l'on appelle collusion, il va falloir revoir les audimats utilisés par exemple pour les radios. Où est la collusion ?", s'interroge l'intéressé.
Claire Cosson zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2953 Hebdo 1er décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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