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du 1er décembre 2005
HÉBERGEMENT

LA PROFESSION AU TOUQUET PARIS-PLAGE

L’Enduro semble acquis

Le Touquet (62) Pas moins de 4 ministres se sont penchés sur l’avenir de l’Enduro et approuvent la copie revue et corrigée. Soulagement pour les professionnels qui recherchent néanmoins de nouvelles clientèles.

Les ministres ont dit oui. Après la vraie-fausse annulation du dernier Enduro sous la pression des associations de défense de la nature, il restait à refonder cette épreuve en la mettant à l’abri de recours juridiques. On ne jurerait pas que le feuilleton s’est bien terminé, mais en tout cas, le gouvernement donne son aval au projet concocté par le maire Léonce Deprez, et son dauphin pressenti Hubert Flament, ancien propriétaire, avec son frère, du Westminster. Plus de ‘goulet’, des dunes artificielles, un circuit en fait entièrement redessiné, chacun espérant que cela suffira à mettre à l’abri une épreuve, en février, au cœur de la saison creuse qui sature la station pendant plus d’une fin de semaine. "Pas d’Enduro, et on ferme l’hiver, c’est simple !", s’exclame Yves Tillieux, président du syndicat Umih du Touquet et de la fédération Terre et Mer d’Opale. Selon les affaires, cette fameuse semaine pèse de 30 à 80 % du chiffre d’affaire de l’hiver. Les restaurants, de la frite à la bonne table, servent non-stop depuis le vendredi jusqu’au dimanche fin d’après-midi. Le chiffre d’affaires pour la profession est évalué à 30 ME environ.
Pas question de lâcher prise sur l’hiver alors que la saison a été très moyenne, avec le problème évident de pouvoir d’achat noté dans tout le pays. Et les professionnels recherchent toute clientèle de qualité. Ils sont ainsi invités à faire savoir que Le Touquet est une station ‘gay friendly’. Les cadres londoniens gays, peu attirés par Brighton - trop populaire à leur goût -, ont pris l’habitude d’aller faire la fête à l’élégante station belge de Knokke-le-Zoute. Et d’y dépenser beaucoup. Le Touquet souhaite prendre une part de ce marché juteux. Une vitrophanie a été conçue pour tous les commerces. Le syndicat a pris la tête du mouvement, l’union commerciale Éclat et la Ville accompagnent. Tout le monde n’est pas d’accord, mais "les temps ont changé, et nous avons le devoir d’attirer cette clientèle. Non pour faire du Touquet une station gay, mais pour faire comprendre aux gays qu’ils sont ici les bienvenus. Comme toute autre clientèle solvable…", précise Yves Tillieux.
Alain Simoneau zzz36v 953g7

En chiffres
La seule commune du Touquet (5 300 habitants en basses eaux) compte environ 100 affaires de CHR, dont une moitié de restaurants et bars. 86 dirigeants adhèrent à l’Umih. L’hôtellerie propose 1 200 chambres ("Il y en avait 5 000 en 1927…", rappelle Yves Tillieux), mais très peu de moyens-gros porteurs (le Grand Hôtel Mercure, un Holiday Inn, le Westminster seulement, et le Novotel Thalassa dépassent les 80 chambres). En basse saison, l’ensemble emploie quelque 1 000 salariés, l’été 1 500. La profession embauche 300 salariés par an. La structure reste très indépendante.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2953 Hebdo 1er décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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