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du 28 avril 2005
VIE PROFESSIONNELLE

SALLE COMBLE POUR LA RÉUNION ANNUELLE DE L'UMIH 45

1 350 PROFESSIONNELS VONT ADRESSER UNE CARTE POSTALE À L'ÉLYSÉE

Orléans (45) L'assemblée générale du Loiret était placée sous le sceau du 'J - 264', comprenez à 264 jours de l'échéance du 1er janvier 2006 et de la baisse espérée de la TVA. Ici comme ailleurs, un sentiment d'abandon envahit les esprits. À raison ? À tort ?


à la tribune, Alain Lévesque, président de la Confédération des métiers de l'hôtellerie de la région Centre, André Daguin, président national de l'Umih, Bernard Quartier, président de l'Umih 45, Philippe Villalon, président de la Fédération nationale des restaurateurs, et Jean-Louis Jama, président des restaurateurs du Loiret.

12 avril, Hôtel de l'Abeille, à deux pas de la gare d'Orléans. Pour la 6e année consécutive, Bernard Quartier ouvre l'assemblée générale du département. Le président du Loiret reste fidèle à ses troupes, malgré ses responsabilités nationales. Il est bien sûr président des cafetiers de l'Umih, il a été élu l'an dernier à la tête de l'Institut pour le développement des cafés et des cafés-brasseries (IDCCB), et il a repris parallèlement la direction du Moulin de la Galette, à Paris.
La réunion, qui fait salle comble, a lieu en présence d'André Daguin et du président des restaurateurs, Philippe Villalon. Des pointures, pour croire en l'avenir. À l'ordre du jour : la sécurité incendie, l'avenant à la convention collective, la prévoyance, la loi Evin, Hotelcert, la réforme de la formation professionnelle ou encore la Charte de qualité des cafés et des cafés-brasseries. Sur un mur, une large banderole dont le texte laconique résume cependant la préoccupation majeure des adhérents : 'TVA à 5,5 %, c'est une promesse du candidat Chirac'. Des les premières interventions, le sujet est lâché, entre irritation et désabusement. Alors que le commandant Nouveau, du service départemental d'incendie et de secours, revient sur les avis défavorables à la réouverture de certains établissements, un Orléanais s'insurge :
"Fermer ? Y'a qu'à ! C'est facile pour vous ! Mais nous ne sommes pas des Crésus et nous n'avons pas notre TVA…" Lorsque Claudine Corbery, responsable de la branche café de l'Umih 45, vient à la tribune, un même sentiment d'abandon mêlé à la colère l'habite : "Le café, dit-elle, c'est le vilain petit canard qui vend de l'alcool et du tabac ; mais que fait-on du rôle social essentiel qu'on joue en zone rurale ?" Et Bernard Quartier de saisir la balle au bond : "Nous vendons des produits légaux, qui génèrent beaucoup de taxes à l'État. Nous ne sommes pas des hors-la-loi. Ne baissons pas les bras quand nous sommes dans notre bon droit." Si la profession accepte de faire des efforts, elle attend, en contrepartie, "plus de reconnaissance" mais surtout "que le gouvernement tienne promesse". Retour à la case TVA, donc. Les cafetiers, les discothécaires, les hôteliers sont dans le même bateau que les cuisiniers. La profession dans son ensemble a le regard tourné vers le gouvernement. Philippe Villalon lit alors la lettre que la Fédération nationale des restaurateurs de France souhaite faire parvenir à Jacques Chirac (lire L'Hôtellerie Restauration du 21 avril 2005). Le matin même, dans La République du Centre, une page entière est consacrée au sujet. Restaurateurs écoeurés. La baisse ? Un moyen, pourtant, de payer son personnel à sa juste valeur… Les 1 350 professionnels du département vont ainsi participer à la pétition 'Carte postale' de l'Umih, annonce le quotidien au grand public. Vous avez dit 'J - 264' ?

Sylvie Soubes zzz74

Micro à…
Dominique Degenne
, secrétaire général du Loiret, depuis 20 ans à Orléans, à la tête de 4 établissements dont la brasserie La Renaissance et le Café Leffe (avec son frère).
"Quoi de neuf en ce qui concerne les bistrots ? Eh bien, la nouvelle municipalité nous a donné des facilités pour le développement des terrasses, dans le cadre d'une charte qui a été rédigée en concertation avec la profession. Elle réclame une certaine qualité dans le matériel et souhaiterait, à terme, une cohésion d'ensemble - sachant que les Bâtiments de France sont également concernés. Nous avons dû investir et, en contrepartie, nous avons bénéficié
d'aménagements des tarifs. Personnellement, je crois qu'il est important d'investir dans une terrasse comme nous le faisons pour l'intérieur de nos établissements. La terrasse, c'est ce que voit en premier un visiteur,
un touriste.

Sinon, effectivement, chez nous, pas mal de bars de quartier ferment. En zone rurale, c'est le même topo. Pour être économiquement viable, il faut faire au moins un plat du jour. Ceux qui sont sur la corde attendent la TVA. Vous savez, les mesures transitoires qui nous ont été accordées sont très loin de représenter pour ces petites entreprises ce que serait la baisse de la TVA."

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L'Hôtellerie Restauration n° 2922 Hebdo 28 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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