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du 24 mars 2005
VIE PROFESSIONNELLE

JEAN-PAUL BRAYER, PRÉSIDENT DU SYNDICAT DE LA RESTAURATION RAPIDE

UN SYNDICAT QUI CONTRIBUE À UN DIALOGUE SOCIAL ACTIF

C'est sous la houlette de son nouveau président, Jean-Paul Brayer, que le Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (Snarr) tient son assemblée générale ce jeudi 24 mars, dans les locaux du Medef.


Jean-Paul Brayer est administrateur délégué du groupe Quick et président de France Quick.

L'Hôtellerie Restauration : Quelles ont été les motivations qui ont conduit à vous nommer à la présidence du Snarr ?
Jean-Paul Brayer :
Il fallait impérativement choisir quelqu'un dont l'entreprise de base soit d'une taille suffisante, car cela permet de mieux appréhender les problèmes rencontrés par les adhérents dans leur vie quotidienne. Il a aussi été décidé une alternance multiple : après McDonald's, c'est l'enseigne Quick qui est maintenant représentée à la présidence du syndicat. Mais le Snarr n'est pas seulement le syndicat du hamburger, on ne traite pas uniquement des problèmes de ce secteur d'activité. Ce syndicat a la particularité de regrouper les filiales du n° 1 mondial avec des petites entreprises de sandwiches avec 2 ou 3 points de vente. Le Snarr est en fait très hétérogène : nous avons autant de grandes que de très petites entreprises. Notre objectif est de défendre tout le monde, et nous y parvenons.

Comment se porte le secteur de la restauration rapide, notamment en termes d'évolution ?
L'ensemble de la profession connaît une bonne progression, mais on constate un très fort développement du sandwich. Les gens continuent de consommer de plus en plus à l'extérieur, même si l'on est encore loin des résultats réalisés aux États-Unis, où c'est 80 % des repas qui sont consommés hors foyer. À cela, plusieurs explications. Un problème de pouvoir d'achat, mais aussi de conception de vie : en France, on privilégie les repas dans le cercle familial.  

Continuez-vous à vous investir pour la baisse de la TVA en restauration ?
Nous soutenons le combat de la baisse de la TVA en étant associés au Club TVA de Jacques Borel. Il n'y a aucune raison d'avoir un taux de TVA différencié entre la vente à consommer sur place et la vente à emporter. Si cette baisse de TVA peut contribuer à redonner de l'oxygène aux consommateurs et aux professionnels, tout le monde sera gagnant : une baisse de la TVA donnerait un surcroît de pouvoir d'achat au consommateur et un meilleur service. Cela permettrait à la profession d'investir et d'embaucher.

Êtes-vous satisfait du dispositif de la prime à l'emploi instauré par Nicolas Sarkozy ?
Lors de la mise en place de ce dispositif, nombreux sont nos adhérents qui se sont plaints de la charge de travail administratif que cela entraînait pour leur entreprise. Il faut imaginer que pour France Quick, cela représente l'envoi de plus de 9 000 bulletins de paie chaque trimestre. On aurait pu faire plus simple. Mais une grande majorité de nos membres ont effectué les déclarations et se disent satisfaits malgré tout de cette prime.

Quels sont les dossiers d'actualité en matière sociale ?
Il faut rappeler avant tout que le Snarr est
très actif en matière sociale. Nous avons signé au début de cette année un accord sur la formation professionnelle avec l'ensemble des organisations syndicales salariées (CFDT, CFTC, CFE/CGC, CGT et FGTA/FO). Nous avons aussi travaillé avec la Cram (Caisse régionale d'assurance maladie) et l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité) sur la prévention des risques professionnels et l'obligation d'établir un document unique. Nous avons élaboré un document spécifique à la restauration rapide.
Nous avons aussi fait un travail important sur le toilettage de la classification. Ce qui nous a conduits à repréciser certaines catégories afin de clarifier cette grille et de la rendre plus lisible par tous. En outre, des négociations salariales sont en cours, comme chaque année. Nous avons ouvert les négociations en novembre pour parvenir à un accord début juillet. Nous fonctionnons de façon professionnelle et moderne, de façon à avoir un véritable dialogue social, même s'il est vrai que nous n'avons pas toujours le même point de vue avec nos partenaires sociaux.
P. Carbillet zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2917 Hebdo 24 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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