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UNE VILLE TROP CALME

Hôteliers, restaurateurs, cafetiers et métiers de la nuit du Bas-Rhin étaient environ 300 à faire le déplacement lundi 10 septembre. Chaque année, pendant une dizaine de jours, la Foire européenne de Strasbourg, l'événement commercial de l'année, attire le grand public, mais aussi les professionnels pour des journées qui leur sont réservées. Et à cette occasion, les mots les plus fréquemment prononcés ont été TGV, fréquentation en hausse, mais aussi - et surtout - "peut mieux faire".
La langue n'est pas de bois en Alsace. Ce n'est pas Patrick Diebold, président des hôteliers strasbourgeois, qui dira le contraire. L'homme n'a pas mâché ses mots face à l'adjoint au Tourisme et à l'Animation de la capitale alsacienne, Jean-Claude Bader. Trop peu d'animations en dehors des périodes de fin d'année : c'est la cause de tout. "Il y a un effet TGV, mais les gens quittent la ville une fois que le soleil s'est couché. Normal, après cela, il ne se passe rien ! Il faut leur donner envie de rester en soirée et de passer la nuit dans nos établissements." Une pierre dans le jardin de l'adjoint, qui venait justement de caresser l'assistance dans le sens du poil, évoquant la qualité et les efforts des hôteliers et restaurateurs, dont la ville est 'partenaire'.
Les chiffres de l'été alsacien, pourtant, sont plutôt bons dans les villes, les musées… et les restaurants. "Le mauvais temps pousse à manger", sourit Roger Sengel, président de l'Umih 67. Comme un écho au coup de gueule de Patrick Diebold, un festival de la gastronomie se prépare pour l'année prochaine à Strasbourg. L'association Saveurs d'Europe, créée pour l'occasion, est d'ores et déjà très active. Elle espère surfer sur la vague TGV, décidément solide, et sur un coup de pouce de la mairie. Gageons que Jean-Claude Bader, derrière son sourire affable, ait compris le message.
Flora-Lyse Mbella zzz74v

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