du 26 juillet 2007 |
VIE PROFESSIONNELLE |
SIGNATURE D'UNE CONVENTION ENTRE LA CNAM ET LE SYNHORCAT
MIEUX PRÉVENIR LES RISQUES PROFESSIONNELS CHEZ LES TRAITEURS ORGANISATEURS DE RÉCEPTION
La section des traiteurs organisateurs de réception (TOR) du Synhorcat a signé une convention nationale d'objectifs avec la Cnam, afin de fixer un programme d'action et de prévention, dans le but de faire diminuer les accidents du travail dans ce secteur d'activité.
Bernard Lars, président de la section TOR du Synhorcat. | Thierry Suzanne, vice-président des traiteurs de France. |
Après
la signature le 29 janvier 2007 entre le Synhorcat et la Cnam (Caisse nationale
d'assurance maladie) d'une convention nationale d'objectifs sur la prévention
des risques professionnels pour les restaurants, cafés, bars, brasseries et
hôtels avec restaurant, c'est au tour des traiteurs organisateurs de réception
de conclure une convention avec la Cnam, à l'initiative de Bernard Lars,
président de la section TOR du Synhorcat et de Jacqueline Drouelle (membre
de cette section).
Si cette convention constitue une reconnaissance
par la Cnam de l'activité des traiteurs organisateurs de réception en
tant que profession à part entière avec ses spécificités,
elle a comme principal objectif de faire diminuer le niveau des accidents du travail
et maladie professionnelle dans ce secteur d'activité.
Cette convention permettra aux entreprises
qui le souhaitent de conclure une convention avec sa Cram locale afin d'obtenir
des subventions pour des actions de formations ou d'effectuer des travaux destinés
à prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles
.
Les raisons d'une telle convention
"On s'est aperçu
qu'il y avait beaucoup plus de risques chez les traiteurs organisateurs de réception
que chez les restaurateurs. Ceci est lié à différents facteurs,
comme le transport, le conditionnement des produits qui constitue des charges lourdes
à manipuler, mais aussi des tâches répétitives, avec des
gens en poste sur des lieux qui ne leur sont pas familiers, explique Bernard
Lars. Cela se traduit concrètement par un taux général d'accidents
du travail supérieur à celui des restaurateurs. En effet, quand la cotisation
accident du travail est fixée à 2,20 pour les restaurateurs elle est
de 3,10 pour les traiteurs", conclut-il.
Il est d'ailleurs rappelé
dans cette convention que les activités de traiteurs organisateurs de réception
demeurent parmi celles dont le risque est élevé, et qu'il était nécessaire
de déterminer un programme d'actions de prévention spécifique à
leur activité.
En effet, les risques d'accidents et
de maladie professionnelle sont liés principalement :
pour 18 % à des glissades
et des chutes de plain-pied
pour 37 % à des manipulations
et manutentions manuelles
pour 12 % à l'utilisation
d'outils à mains (couteaux…)
Sans parler des accidents de circulation
routière qui ont souvent des conséquences graves, voire mortelles, pour
les salariés.
En outre, il est constaté que
les maladies professionnelles liées au tabagisme passif subi par les salariés
sont en augmentation. C'est la raison pour laquelle, cette convention pose en condition
que seules les entreprises non-fumeurs pourront signer avec la Cram un contrat de
prévention. De même, l'établissement doit s'engager à inciter
ses clients et partenaires à réaliser des réceptions non-fumeurs,
en prévoyant sur les documents contractuels un texte les sensibilisant sur
les risques du tabac.
Les objectifs de cette convention
Le premier objectif, qui
n'est pas le moindre, est d'intégrer la prévention des risques professionnels
dans le comportement du responsable d'établissement, mais aussi de l'encadrement
et du personnel. Cela peut être d'améliorer la sécurité des
outils, des machines, des matériels en investissant dans des équipements
plus sûrs ou en modifiant les équipements existants. Mais aussi réorganiser
et réaménager les postes de travail afin de diminuer les risques et améliorer
les conditions de travail du personnel.
La signature de cet accord national
doit déboucher sur des actions
d'information
et de formation. Le Synhorcat va relayer ces informations auprès des Cram régionales.
Il s'agirait, par exemple, de leur permettre de
réaliser des travaux afin d'avoir des sols antidérapants, ou une meilleure
aération des locaux. Cette convention prévoit que la caisse régionale
peut participer à hauteur d'une fourchette comprise entre 15 % et 70 %.
Les entreprises auront la possibilité
de signer une convention avec leur Cram, ayant pour objectif de faire diminuer le
niveau des accidents du travail.
Cette convention va aussi donner lieu
à une campagne d'information et de formation. Car, il ne peut y avoir de
prévention sans formation, autant du chef d'entreprise que des salariés.
Vers la création d'une
guide de bonnes pratiques
Pourquoi s'arrêter
en si bon chemin ? À peine cette convention signée, que la section TOR
du Synhorcat entame un nouveau chantier. "On a fait une demande auprès de
la CGAD pour avoir un guide de bonnes pratiques TOR, qui a accueilli favorablement
notre demande.
Il est vrai qu'il existe déjà un guide de bonnes
pratiques traiteur, mais celui-ci ne couvre qu'une partie de notre activité,
explique Thierry Suzanne, vice-président des traiteurs de France. "Il ne
s'agit nullement de concurrencer l'activité guide des traiteurs, il s'agit
plutôt de le compléter en prenant en compte nos particularités.
Par exemple, la partie transport est traitée d'une façon minimaliste
alors qu'il s'agit d'une étape très importante chez le TOR. De même,
dans les fiches de bonnes pratiques fabrication, les pâtisseries ne sont pas
traitées alors que nous en produisons. Et surtout rien n'est prévu concernant
la mise en oeuvre sur le lieu de réception lui-même. L'objectif à
atteindre est la réalisation de ce guide de bonnes pratiques pour les traiteurs
organisateurs de réception dans un délai de trois ans."
Pascale
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