La France compte environ 1 000 brasseries sur son
territoire. Il y en a eu 100 nouvelles en 2015 et un peu plus en 2016. Une
dynamique « susceptible de se maintenir si la stabilité fiscale et
réglementaire est respectée » avertit Brasseurs de France qui a tenu
vendredi 9 décembre son assemblée générale. Le développement des brasseries
artisanales - l'essor constaté provient essentiellement de ce créneau - est
important pour la bière dont la consommation a considérablement chuté durant
plusieurs décennies. Une baisse qui s'est enfin stabilisée ou presque : de
– 3 à – 1% par an. Les innovations et la 'premiumisation' de l'offre ont
réellement changé la donne. Plusieurs actions de promotion fortes ont aussi
contribué à la valorisation de la bière aux yeux du grand public comme l'opération
Moisson des Brasseurs, désormais annuelle. La responsabilité sociétale est
également au rendez-vous. Brasseurs de France rappelle son soutien à la loi
Touraine pour condamner l'incitation à la consommation d'alcool des mineurs et
interdire la vente d'objets publicitaires favorisant l'abus et la mise en place,
à l'initiative des brasseurs, de la Journée responsable le second vendredi de
septembre depuis deux ans. La révision du décret 92-307 était aussi à l'ordre
du jour. Le nouveau texte, applicable à partir du 1er janvier 2017,
pose les bases des ingrédients autorisés dans l'élaboration des recettes avec l'ouverture,
par exemple, à tous les ingrédients d'origine végétale, au miel et aux boissons
alcoolisées (sous certaines conditions). Il reconnaît en outre les mentions
Bière de garde et Pur Malt, ce qui n'était pas le cas jusque là. Seul regret,
que la mention Bière d'Abbaye ait été rejeté par le Conseil d'Etat.
Publié par Sylvie SOUBES
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