Rien n'interdit un hôtel de vendre des chambres sur AirBnb. Les conditions (cgu) du géant américain spécifient accepter toutes formes d'hébergements, l'hôtellerie en est une. On trouve d'ailleurs quelques hôtels sur AirBnB. Les OTA ont tellement brouillé l'offre, que cela ne gêne plus grand monde de voir des hôtels cohabiter, sur une même plateforme, avec des B&B, des campings, des locations.
Oui,
allons-y ! Mais pourquoi ? |
Non,
n'y allons pas ! Mais pourquoi ? |
• Pour
la visibilité : AirBnb, c'est 60 millions d'utilisateurs, 2
millions de chambres, 500 000 nuitées chaque jour (mai 2015), 40 000
logements à Paris et presque 1 milliard de CA en 2015. AirBnb offre une
visibilité aux hébergeurs, il peut être bénéfique d'en profiter, c'est une
audience assez qualifiée dans le sens où elle prépare son séjour. • Pour occuper le terrain, si les hôteliers se plaignent de perdre leurs clients au profit de AirBnb, assurer une présence sur la plateforme est peut-être une manière de les récupérer, du moins de rester visible • Ce n'est pas cher. Les frais de commercialisation à la charge de l'hébergeur sont que de 3 %, c'est le voyageur qui paye la majeur partie, 6 à 12 %, qui se rajoute au prix de l'hébergement. • Mon hôtel a des atouts. Contrairement aux autres hébergements présents sur la plateforme, mon hôtel a des atouts, notamment le service, l'accueil, les équipements, la sécurité. • Maitrise de l'image. AirBnb n'utilise pas un système d'affiliation comme les OTA, AirBnb n'achète pas mon nom commercial dans Google, l'hôtelier conserve une certaine maitrise de son image. • La segmentation. AirBnb attaque fort le marché "corporate" et propose des outils de gestion d'hébergement aux entreprises. Il parait important que l'hôtel figure dans ce stock, dans ces outils. |
• Déjà que les OTAs ont brouillé les pistes en mélangeant toutes les formes d'hébergements, ne continuons pas à entretenir la confusion • Ce n'est pas la même clientèle. Ce segment ne consomme pas d'hôtel, c'est une autre clientèle, elle n'a pas les mêmes besoins ni les mêmes attentes, c'est complexe à gérer • Cela fait un canal supplémentaire à gérer. Peu de chanel manager "hôteliers" sont synchronisés avec AirBnb, cela fait un canal supplémentaire à gérer, avec un allotement • AirBnb, leurs clients ne sont pas vraiment ceux des hôteliers, ce ne sont pas des concurrents, ça ne concerne que les grandes métropoles et principalement Paris. • Il ne faut pas reproduire le schéma que l'hôtellerie à fait avec les OTAs, garder le contrôle, la maîtrise de la distribution, passer par le moins d'intermédiaires possible ! |

Publié par Thomas YUNG

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