Comment protéger les vignes du gel ?

"De nombreux vignobles français ont été durement touchés par le gel. Dans quelle mesure peut-on y remédier et avec quels moyens ?"

Publié le 02 août 2017 à 13:07
Effectivement, cette année le gel a provoqué de gros dégâts dans de nombreux vignobles. Très souvent, l'impact est limité à quelques zones, voire à quelques appellations, mais cette année, avec des températures de - 4 à - 5 °C, de nombreuses régions ont été impactées : le bordelais, le cognaçais, Fronton, Gaillac, l'Alsace, la Touraine, etc. Même le Languedoc n'a pas été épargné sur plusieurs dizaines de milliers d'hectares. Les dégâts sont d'autant plus importants que la végétation avait une dizaine de jours d'avance.

Certaines régions sont équipées pour limiter l'impact du gel, comme à Chablis où l'on utilise des chaufferettes et l'aspersion d'eau depuis de nombreuses années. Sont également utilisés des éoliennes mobiles, des tours antigel avec palmes pour ramener l'air le plus chaud au sol. Malgré le coût très élevé du procédé, on a également de plus en plus recours à des hélicoptères (il faut alors une autorisation spéciale de la préfecture) qui volent à basse altitude pour rabatte l'air plus chaud vers le sol.

Pour certaines parcelles, ce sont des tonnes de paille qui ont été brulées. Chacun lutte avec ses moyens.


Des hivers terribles pour la vigne

En hiver 1709, la mer gela sur les côtes vendéennes provoquant l'éclatement des pieds de vigne. L'apparition du melon de Bourgogne en Pays nantais daterait de cette époque où le ravitaillement de Paris fut perturbé pendant trois mois.

En 1956, l'air froid est arrivé par l'est et le thermomètre est descendu, en quelques heures, en-dessous de - 15 °C. Ce froid a pratiquement duré tout le mois de février. Dans le bordelais, les vignobles de Saint-Émilion et surtout ceux de Pomerol furent pratiquement détruits. En Bourgogne, la vente des vins des Hospices de Beaune 1956 a été annulée en raison d'une récolte trop médiocre et en trop faible quantité. Il a fallu plusieurs décennies pour que certains vignobles s'en remettent.

Chaque année, la question se pose : un tel scénario peut-il se reproduire ? Ce printemps 2017 rappelle que l'épée de Damoclès est toujours présente… Les nouveaux moyens mis à notre disposition limitent le danger mais ne l'écartent pas.


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Publié par Paul BRUNET



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