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L'Hôtellerie Restauration : Columbus Café & Co vient de célébrer son partenariat avec iDTGV et LSG Linéaris pour faire monter son offre à bord des trains. Que représente cette collaboration nouvelle ?
Nicolas Riché : Suite à un appel d'offres lancé pour les 10 ans d'iDTGV (50 destinations sur plus de trois heures de train), une filiale de la SNCF, Columbus Café & Co a en effet été choisi pour son offre de coffee-shops avec le logisticien/restaurateur LSG Linéaris, fin septembre. Nous avons signé un contrat (50 M€ de chiffre d'affaires restauration) sur trois ans renouvelable. Les premières voitures bar aux couleurs de la marque Columbus ont vu le jour le 16 novembre. Il n'y avait pas, jusque là, d'enseignes à bord qui ont une approche restaurateur. Avec cet accord, l'objectif d'iDTGV est d'améliorer la satisfaction clients en termes d'expérience de voyage. Columbus Café, qui a fêté ses 20 ans l'an dernier, a justement un savoir-faire et propose une alternative avec une véritable pause gourmande. C'est ce qu'iDTGV recherchait.
Est-ce qu'on retrouve l'ensemble de la carte Columbus ? L'offre a t-elle été adaptée ?
Oui, on retrouve l'ensemble de l'offre boissons chaudes et froides et de desserts (muffins, cookies, donuts). La gamme salée (club sandwichs, bagel, salade) a été adaptée aux contraintes logistiques (éviter les manipulations). Quant aux prix pratiqués à bord, ils sont les mêmes qu'une unité en dur. À la carte, Columbus Café & Co apporte une nouveauté à laquelle iDTGV a de suite adhéré. Deux fois par an, nous allons mettre en avant en vitrine une ou deux recette(s) issue(s) de jeunes restaurateurs innovants pour une durée donc de six mois. Dès avril, c'est Fine Lalla, concept de gastronomie marocaine version street food, qui débutera avec un tajine et un sandwiche. Puis, ce sera au tour de Clasico Argentino (cuisine argentine), et D'jawa (indonésienne).
À quelles difficultés avez-vous dû faire face ?
Comme on le disait juste avant, il y a des contraintes à bord : pas de percolateur, d'appareil de mousse à lait. Les machines font 25 000 volts, et on a dû en griller une cinquantaine. C'est pourquoi, d'ici à un mois, l'ensemble du parc de matériel va être changé. Le café Columbus à bord ou dans nos unités en dur doit être identique, avec le même geste de réalisation. D'ailleurs, le personnel que l'on a repris de Cremonini a suivi une formation de 3 à 8 semaines pour apprendre nos techniques, nos argumentaires de vente.
Quels sont les retours depuis votre présence à bord en novembre dernier ?
Ils sont positifs ! Le taux de satisfaction a bondi de 24 %, signe que l'offre correspond aux attentes du voyageur qui ont noté un changement. iDTGV espère bien améliorer son taux de pénétration de la restauration aujourd'hui de l'ordre de 15 à 20% pour un ticket moyen de 6.5 €. En s'installant dans les 30 trains iDTGV quotidiens, Columbus Café & Co espère aussi se faire connaître davantage et capter une clientèle qu'elle n'avait pas jusqu'à aujourd'hui.
Publié par Propos recueillis par Hélène Binet
