Alternance : les grands groupes y croient

Paris (75) Chaque année, le secteur de l'hôtellerie-restauration recense quelque 35 000 alternants. Si les grandes enseignes accueillent la plupart de ces jeunes apprentis, les plus petites entreprises pointent encore les lourdeurs administratives du dispositif.

Publié le 28 novembre 2017 à 16:14
 
Apprendre en cours, mais aussi sur le terrain : ça change tout. Les jeunes mûrissent plus vite. Ils se frottent à l'univers professionnel et parfois décrochent leur premier job à l'issue de cette période d'alternance. L'apprentissage a donc tout pour séduire. Toutefois, en pratique, il n'est pas forcément si simple à concrétiser. C'est ce qui ressort d'une étude menée en mars 2017 par l'institut Viavoice, auprès de 501 salariés, à la demande de la Fondation de l'institut national de formation et d'application (Infa). 

Principal constat de cette enquête : "Même si la formation en alternance est une idée saluée et défendue, notamment par les dirigeants politiques, elle décourage par la lourdeur des démarches administratives pour les PME-TPE (70 %) et la difficulté à trouver une entreprise d'accueil pour les alternants (77 %)."

Malgré ce bémol, chaque année, le secteur de l'hôtellerie-restauration recense quelque 35 000 alternants. Mais il est vrai que ce sont essentiellement les grandes enseignes qui accueillent ces jeunes apprentis.

 

"L'alternance, c'est se lever tous les matins
pour être dans le concret"


Selon ce premier baromètre de l'alternance, amené à être renouvelé chaque année, 80 % des personnes interrogées pensent que l'alternance permet l'intégration de nouveaux profils de compétences et 64 % estiment que celle-ci constitue une opportunité d'innovation pour les entreprises. Autre avantage du dispositif : il permet de rééquilibrer les chances d'insertion sociale entre les étudiants, pour 80 % des salariés sollicités par Viavoice. 

Et ce n'est pas Erwan Berges qui dira le contraire. Après avoir quitté le collège sans son brevet, il est aujourd'hui en apprentissage à l'hôtel Explorers de Magny-le-Hongre (Seine-et-Marne), dans le cadre d'un BTS hôtellerie-restauration qu'il effectue avec l'Infa. "L'alternance, c'est se lever tous les matins avec l'envie d'aller sur son lieu de travail, pour apprendre le savoir-faire des professionnels et être dans le concret", explique-t-il. 

Chaque année, 1 000 apprentis et 1 500 personnes en contrat de professionnalisation sont formés à l'Infa. Mais les grandes enseignes incitent aussi à se laisser tenter par l'apprentissage. À titre d'exemple, au sein du groupe Flo, 7 % des collaborateurs sont en apprentissage, ce qui représente environ 200 alternants par an, essentiellement aux niveaux CAP, bac pro et BTS, en cuisine et restauration. En outre, depuis la rentrée 2016, le groupe a signé un partenariat avec Ferrandi pour un CAP cuisine en deux ans, en contrat d'apprentissage au sein des brasseries Flo. Autre exemple : chaque année, Accorhotels recrute quelque 500 jeunes en alternance, du CAP à bac + 5, pour des contrats d'une durée de un à trois ans. 

Reste que la bonne alchimie, pour qu'un apprentissage fonctionne, réside dans l'adéquation entre le profil du jeune en alternance, l'entreprise qui l'accueille et la pertinence du poste proposé, sans oublier le suivi des enseignants. Si l'équilibre entre ces parties prenantes est réussi, les lenteurs et autres lourdeurs administratives pointées dans l'étude de l'institut Viavoice ne sont alors plus qu'une question de détail.

 

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Publié par Anne EVEILLARD



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