MarchéLa Côte d'Azur et Nice plus particulièrement bénéficient d'une offre pour le tourisme d'affaires et d'agrément exceptionnelle. La métropole jouit également d'une renommée internationale de grande valeur. Portrait de la ville préférée de Matisse.
Par Coach Omnium zzz20h
Nice, 5e
ville de France avec 342 740 habitants, est la capitale de la Côte d'Azur. Si la
métropole est réputée pour son environnement lénifiant, elle bénéficie également
d'une activité économique soutenue. En 2001, plus de 31 000 entreprises niçoises
étaient référencées. Avec près de 2 Me de retombées économiques, le tourisme est la
principale industrie de la métropole. Par ailleurs, la Côte d'Azur se forge petit à
petit une image de Silicon Valley européenne, et le Parc Scientifique de Sophia
Antipolis, situé à proximité de Nice, en est le véritable moteur. Ses 1 200
sociétés, et 22 500 employés, en font la première technopole d'Europe.
Le haut de gamme fortement représenté
La ville compte 184 hôtels pour 9 906 chambres, soit plus d'un tiers du parc de la Côte
d'Azur (Alpes-Maritimes et Monaco). Alors qu'elle comptait 234 établissements et 10 819
chambres en 1993, l'offre hôtelière niçoise a progressivement diminué jusqu'en 1998
(188 unités et 9 850 chambres). Après avoir connu une légère croissance, le parc
semble aujourd'hui se stabiliser (voire diminuer). Il faut dire que sur le littoral, la
rareté et le coût du foncier génèrent davantage de réaffections que de créations
pures. Depuis 2001, seul un établissement niçois a demandé une autorisation auprès de
la CDEC des Alpes-Maritimes pour une extension de 20 chambres qui a été acceptée
(l'hôtel Régence qui totalise maintenant 59 chambres). Parallèlement, l'hôtellerie
niçoise est montée en gamme. Ce sont en effet des établissements économiques qui
disparaissent depuis 10 ans. Les hôtels 3 et 4 étoiles, eux, sont un peu plus nombreux.
Par ailleurs, un parc en résidence de tourisme et hôtelière s'est développé. Il est
aujourd'hui constitué de 15 établissements soit 680 appartements.
L'offre hôtelière niçoise s'avère relativement atypique. Elle se caractérise par une
forte présence de l'hôtellerie moyenne gamme et haute gamme : 64,5 % du marché en
nombre de chambres contre 35,5 % en France. Cet écart est particulièrement marqué pour
les établissements 4 étoiles. Ne représentant que 8,6 % du marché national, ils
constituent 30,5 % de l'offre sur Nice. Le parc de chambres en 2 étoiles est très en
dessous de la moyenne hexagonale, même s'ils restent les plus nombreux. L'hôtellerie
super-économique, enfin, possède une part très faible du marché.
Part de l'offre hôtelière par catégorie
| Nice | France | |||
|---|---|---|---|---|
| Hôtels | Chambres | Chambres | ||
| 4 étoiles/4 Luxe | 22 | 3 020 | 30,5 % | 8,6 % |
| 3 étoiles | 61 | 3 401 | 34,3 % | 26,9 % |
| 2 étoiles | 72 | 2 632 | 26,6 % | 47,2 % |
| 0/1 étoile | 29 | 853 | 8,6 % | 17,3 % |
Une offre qui s'étoffe
Trois principales structures couvertes accueillent les manifestations professionnelles. Le
palais des congrès, le palais des expositions d'Acropolis et le centre d'affaires de
l'aéroport de Nice regroupent 52 salles, 20 000 sièges et 30 000 m2 de surface
d'exposition. S'ajoutent à cela, 30 hôtels qui peuvent être considérés comme des
professionnels de l'accueil des séminaires.
Par ailleurs de nombreux projets à venir vont renforcer l'offre touristique niçoise :
l'extension du centre de congrès d'Acropolis (avec 15 000 m2 d'exposition
supplémentaires), l'agrandissement de l'aéroport, le réaménagement du port et la
création d'un tramway qui devrait parcourir les principaux axes de Nice dès 2006. La
réouverture en novembre 2003 du Palais de la Méditerranée viendra compléter l'offre
haut de gamme de la ville avec 200 chambres et un casino. Plus généralement, la plupart
des hôtels de Nice ont engagé d'importants investissements (pour plus de 77 Me) pour
leur rénovation.
Une saisonnalité marquée
Avec 4 millions de visiteurs, Nice est la première ville touristique française après
Paris, la seconde au niveau du parc hôtelier et de ville de congrès. L'hôtellerie capte
1 séjour sur 2 de la ville, pour 3,6 millions de nuitées. Toutes catégories confondues
(hors 0 étoiles), le taux d'occupation moyen 2002 de la ville s'élève à 63,8 %,
au-dessus de l'ensemble de la Riviera (62,2 %). Il retrouve à peine son niveau de 1998
après deux bons crus 2000 et 2001 (67,4 % et 65,5 %). Par ailleurs, la saisonnalité
reste marquée : le taux d'occupation culmine à 90 % en août, mais descend à 37 %
seulement en décembre. Globalement, de juin à août, l'hôtellerie niçoise réalise 35
% de ses séjours annuels. Pourtant, des manifestations organisées tout au long de
l'année permettent un étalement de la fréquentation avec des pointes hors saison. Nice
détient quelques-uns des sites les plus touristiques du département dont le vieux Nice
et la Promenade des Anglais. L'un et l'autre dépassent le million de visiteurs par an.
Tourisme balnéaire mais également tourisme culturel font le bonheur de la clientèle
étrangère (plus de 59,3 % des séjours hôteliers en 2001). Environnement plaisant,
équipements modernes, décors de prestige, Nice attire également une clientèle
d'affaires (10 % des arrivées, un quart des nuitées hôtelières et 30 % des recettes de
l'activité touristique). Ce segment est notamment dopé par Acropolis qui a reçu 65 000
participants professionnels en 2001 pour plus de 60 manifestations. n zzz70
| Coach
Omnium 52, boulevard du Montparnasse 75 015 Paris Tel. : 01 53 63 11 00 Fax : 01 53 63 11 01 Web : www.coachomnium.com |
|
Taux d'occupation mensuels de
l'hôtellerie niçoise
Résultats 2002
Avis d'expertNice, de par sa situation, subissait une forte saisonnalité.
Elle a relevé avec succès ce challenge en attirant un tourisme d'affaires qui assure le
remplissage des hôtels hors saison. Il faut dire que l'économie de la région s'est
fortement dynamisée et a attiré de nombreuses entreprises, notamment dans les nouvelles
technologies. De plus, le renforcement des moyens d'accès, dont l'aéroport (1er
aéroport de province avec 9 millions de passagers en 2001) a désenclavé la localité.
On parle aussi de l'arrivée du TGV. Grâce notamment au développement réussi de
l'activité congrès, la ville est parvenue à atteindre une saisonnalité moins marquée
que dans la plupart des villes balnéaires. Le taux d'occupation ne descendant jamais en
dessous de 40 %. |
En chiffres |
| 1 séjour sur 3 dans les Alpes-Maritimes se déroule à Nice w Recette moyenne chambre TTC (hors restauration et petit-déjeuner) en 2001 4 étoiles : 132 E 3 étoiles : 75 E 2 étoiles : 55 E w Durée moyenne des séjours 2,42 jours (2,39) pour le département w Capacité moyenne des hôtels niçois 54 chambres contre 33 en moyenne en France |
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Magazine 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
Podcasts
