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TraitRougeTextes.jpg (762 octets)Repères

Les réservations rassurent

Alors que pour 58 % des restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium la tendance aux réservations de tables reste stable, ils sont tout de même 18 % à constater une hausse. "Les gens retiennent de plus en plus une table, et particulièrement le week-end", souligne Pierrette Chassigny du restaurant La Truffade à Parthenay (79). Mais près d'un quart en note la baisse. Philippe Carrée du restaurant Epicure à Wimereux (62) explique que "les restaurants ne sont jamais pleins en semaine. Dans les environs, les gens sont assurés de trouver une place".
Ce phénomène s'avère donc sensible à la localisation, à l'environnement et aux heures de pointe. "Les établissements étaient toujours complets entre 20 et 21 heures. Les clients prennent donc plus souvent le téléphone aujourd'hui : c'est nouveau sur Périgueux", explique Francine Pons du restaurant Les Charentes (24). A La Biche au Bois à Paris, on travaille exclusivement sur réservation. "Sauf si une personne se présente très tôt ou très tard, alors nous pouvons renouveler la table", précise Bertrand Marchesseau.
Les professionnels gèrent ainsi plus facilement leur planning si les gens respectent leur engagement...

Si 3/4 des restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium constatent que les demandes sont toutes aussi respectées qu'avant, 1/4 remarque
une dégradation. Des clients volages, des séminaires supprimés faute de participants, nombreuses sont les raisons évoquées de ces désistements.

Et lorsque l'annulation d'un groupe (repas d'affaires, séminaires ou fêtes de famille) survient, difficile de ne pas faire grise mine. Le manque à gagner peut se révéler important, surtout lorsque l'on a refusé d'autres réunions. Ainsi, Claude Houdayer de l'Auberge du Bas Pringy (77) estime à plus de 250 le nombre de couverts envolés en septembre et octobre. "Nous arrivons à compenser les pertes le week-end, mais c'est plus difficile en semaine", analyse-t-il.
Certes, les clients ne jouent pas toujours le jeu. Mais, l'inverse est aussi vrai : quelques minutes de retard et voilà la table attribuée à d'autres chalands. "Nous attendons les convives 15 minutes. Après, nous donnons la table si des gens arrivent", explique un professionnel lorrain.
La réservation en ligne commence quant à elle à se pérenniser. La société book2eat, qui, en moyenne, assurait la réservation d'une table par établissement pour une centaine de restaurants londoniens, n'existe plus aujourd'hui. D'autres ont pris la relève et cette prestation semble aujourd'hui faire ses preuves. A la demande de ses clients, par exemple, la jeune pousse Alloresto a élargi son activité de livraison à domicile depuis 2 ans. L'internaute peut désormais retenir une table dans un des 500 restaurants proposés à Paris. Un service pour les clients, mais aussi pour les restaurateurs qui peuvent attirer une nouvelle clientèle pour des frais minimes : au départ, une commission inférieure à 10 % est prélevée du montant HT de la commande générée par Alloresto. De belles perspectives pourraient se dessiner dans les autres villes de France. Pour autant, les consommateurs défendent leur envie de liberté, dont celle de pouvoir choisir leur restaurant au dernier moment. C'est aux restaurateurs de trouver une parade pour inciter les clients à réserver.
Christelle Corsin
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L'Hôtellerie Restauration n° 2798 Magazine 5 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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