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Baromètre PKF Hotelexperts 

Octobre noir pour l'hôtellerie française

A Paris comme en province, le segment haut de gamme subit les conséquences des événements terroristes.

Pas de surprise de dernière minute. Les attentats du 11 septembre 2001 ont lourdement grevé les performances de l'hôtellerie française au cours du mois d'octobre dernier. Reste que les établissements ont été touchés à des degrés différents suivant leur implantation géographique et leur catégorie. Selon les données du baromètre PKF Hotel- experts, établi à partir d'un échantillon stable représentant près de 30 000 chambres d'hôtel du 2 au 4 étoiles luxe, les unités parisiennes ont bien entendu été les plus affectées. A commencer par le segment haut de gamme de la capitale dont l'ensemble des résultats a sensiblement plongé. Le taux d'occupation moyen des 4 étoiles parisiens a ainsi enregistré un recul de 30,2 % à 63,3 % contre 90,7 % un an auparavant. Le prix moyen a, lui, chuté de 12,3 % pour se stabiliser à 247 E. Quant au Revenu par chambre disponible (RevPar), il est passé de 255 E en octobre 2000 à seulement 156 E en 2001. Des chiffres qui ont de quoi inquiéter les professionnels du luxe. Le cabinet PKF Hotelexperts demeure néanmoins optimiste pour ce qui concerne les mois à venir. D'autant plus qu'au terme des 10 premiers mois de l'année 2001, l'hôtellerie haut de gamme de la Ville lumière a constaté une hausse de sa Recette moyenne chambre (RMC) de 6,6 % à 249 E, tandis que son RevPar a progressé de 1 %.
Parallèlement, les établissements moyens de gamme de la capitale (2 et 3 étoiles) ont eux aussi souffert en octobre 2001. Dépendante de la clientèle internationale, la fréquentation est d'ailleurs tombée à 77,4 % contre 90 % l'année précédente (- 14 %). La RMC a baissé de 3,5 %, passant de 95 E à 92 E. Et au final, le RevPar a perdu 17 % à 71 E.  

Progression des prix moyens du 2 et 3 étoiles en province
Du côté de la province, les hôteliers sont globalement parvenus à limiter la casse. Le segment haut de gamme a évidemment observé des reculs conséquents tant au niveau de son remplissage que de sa RMC. En témoigne ainsi le repli de 15,9 % du taux d'occupation qui, à la fin octobre 2001, a atteint 65,4 % contre 77,7 % à la même période de l'exercice 2000. A noter également les - 1,7 % de RMC et le - 17,3 % du RevPar.
Les établissements 2 et 3 étoiles de province ont été eux quasiment épargnés par la crise du 11 septembre. Et pour cause ! La clientèle étrangère est loin de constituer l'essentiel du mix de ce type d'unités. Résultat : les 3 étoiles ont seulement perdu 1,8 % de taux d'occupation, tandis que les 2 étoiles affichaient tout juste - 0,4 %. Mieux encore ! Ces deux mêmes catégories ont vu leur RMC grimper respectivement de 1,7 % et 8 %. En cumul depuis le début de l'année, l'ensemble de l'hôtellerie de province a finalement plutôt bien tiré son épingle du jeu puisque, toutes catégories confondues, le RevPar poursuit sa hausse : 4,9 % pour le haut de gamme, 6,9 % pour le 3 étoiles et 7,9 % pour le 2 étoiles.
Une tendance qui pourrait bien se renforcer dans les mois à venir. Sachant que les touristes étrangers sont en partie 'compensés' par les clients domestiques souhaitant davantage rester sur le territoire national. Sans oublier que la France pourrait également bénéficier du report de voyages longs courriers de la part des consommateurs français, mais aussi européens. Il suffit d'observer le succès des vacances de la Toussaint pour rester confiant. n zzz20h

Haut de gamme parisien

Moyenne gamme parisien

Province

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L'Hôtellerie n° 2750 Magazine 3 Janvier 2002