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Zinc-Zinc

Vite et bon

Zinc-Zinc est un nouveau concept lancé à Neuilly-sur-Seine sur le thème de l'authenticité. Objectif : de bons produits, certifiés, contrôlés et servis rapidement. On peut même les emporter avec soi !

mSylvie Soubes

La démarche publicitaire évoque avec beaucoup d'humour l'urbanité associée au terroir.

L'adage de l'établissement est clair : "Face à la malbouffe, Zinc-Zinc répond par le bon vivre." Zinc-Zinc a été inauguré le 16 février dernier, boulevard Charles de Gaulles à Neuilly-sur-Seine. A l'origine, trois hommes : Philippe Florentin, William Florentin et Bruno Metzlé. Des publicitaires en quête d'une annexe où ils pourraient se retrouver le matin devant un bon café et des tartines grillées, déjeuner rapidement au comptoir ou plus tranquillement à table, boire un verre et déguster des tapas en fin de journée... "L'idée a mûri pendant plusieurs années, explique Bruno Metzlé. Elle s'est aussi construite au fil de voyages, à New York, en Espagne, en Italie." Au cœur du concept, un bar-comptoir autour duquel s'articule une activité de brasserie contemporaine. Un design épuré, élégant, entre bois et inox, a été choisi. On doit l'essentiel du mobilier au cabinet Pagnon Pelhertre.

A l'entrée, un service traiteur est proposé.

Bistrot revisité
"Nous avons voulu revisiter l'esprit bistrot, reprend Bruno Metzlé. Sur la façade, nous avons d'ailleurs volontairement écrit 'Zinc-Zinc, maison fondée en 2000'. Notre ambition porte sur un établissement convivial dans lequel on ne trouve que des produits du terroir, cuisinés simplement et servis rapidement." Le vin tient une place importante, tant dans le décor que dans la carte signée David Biraud, Meilleur jeune sommelier de France 1998 (à l'exception des champagnes). Château de Fuissé pour le saint-véran, Domaine de Bellivière pour le coteaux du loir, cuvée Les Terrasses de l'Empire pour le condrieu, Château Minuty pour le côtes de provence, Domaine Richaud pour le cairanne, Château La Louvière pour le pessac-léognan, Paul Jaboulet pour le côte rôtie... entre autres propositions. Des vins espagnols, libanais et hongrois ont également été retenus. Tous sont disponibles au verre et à la bouteille.

Un bar-comptoir au cœur du concept.

Bresse, Salers
"A l'heure de l'apéro", comme le précise la carte, les tapas vont bon train : cassolettes de beignets de crevettes, de calamars, d'acras de morue, de pimientos farcis à la morue, de fritures d'éperlans... Zinc-Zinc affiche haut et fort sa politique d'achat sur les dépliants distribués comme sur la carte. "Désormais, peut-on lire, Zinc-Zinc devient un véritable label de qualité, signe d'une sélection rigoureuse de chaque produit et ingrédient : viande de Salers, poulet de Bresse, saumon fumé danois, crottin de Chavignol... Vous êtes assuré de ne savourer que du certifié, du contrôlé et du bon."
Bruno Metzlé admet que le challenge n'est pas facile. "D'abord parce que nous ne sommes pas du métier et que nous le découvrons. Ensuite, parce qu'il faut tenir ce qu'on avance. Il faut que les gens retrouvent la promesse publicitaire dans le point de vente." Compte tenu de l'emplacement, Zinc-Zinc fonctionne le midi avec une clientèle de bureaux et le soir avec les résidants. Le principe du comptoir n'est pas encore entré dans les mœurs. "Nous nous sommes rendus compte que les Français avaient un peu de mal à s'asseoir à un comptoir pour manger. En revanche, les Anglais sont très sensibles à ce type de prestation." La partie traiteur, à l'entrée de l'établissement, s'inscrit elle aussi dans la démarche. De magnifiques jambons suspendus, Bellota et Serano, attendent notamment les amateurs.
Zinc-Zinc est sans conteste un produit fini. Jetez un coup d'œil sur les ronds de serviettes, ils se détachent pour se transformer en carte de visite. La verrerie a été réalisée en fonction du service du vin au verre (12 cl). La communication se démarque aussi par son aspect "complètement zinc zinc". Un message humoristique qui associe l'urbanité au terroir. Réussi. n zzz24v zzz22t

Une belle mise en valeur des vins invite à la découverte de la carte signée David Biraud.

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L'Hôtellerie n° 2738 Magazine 4 Octobre 2001