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du 29 juillet 2004
LICENCE IV

< HORAIRES DE FERMETURE DES DéBITS DE BOISSON

Les bars pénalisés, une fois de plus…

La préfecture d'Ille-et-Vilaine vient de prendre un énième arrêté concernant les horaires de fermeture des débits de boissons, revenant sur celui de 2001. Cette fois, deux catégories sont particulièrement visées : les bars d'ambiance et les cafés-spectacles. Le ton monte chez les professionnels.


Les patrons de bars d'ambiance et de cafés-spectacles d'Ille-et-Vilaine devant le siège de l'Umih 35.

Les représentants de l'Umih 35 ne cachent pas leur mécontentement, et le mot est faible. Sur un ton enlevé, Jean-Yves Vilboux, président de l'Umih 35, commente le nouvel arrêté : "Une fois de plus, la concertation est passée à la trappe, malgré une première entrevue encourageante. Aujourd'hui, avec cet arrêté, c'est une fermeture en vue dès demain pour les établissements concernés. Nous sommes contre, et nous revendiquons une réunion urgente avec les services de l'Etat. Les demandes des professionnels n'ont pas été prises en compte." Aujourd'hui, les professionnels sont mis devant le fait accompli.

Que réserve donc ce nouvel arrêté ? La coupure dans la nuit est bel et bien effective. Les bars d'Ille-et-Vilaine ouvriront désormais à 6 h 30. Les afters ont vécu. Mais la colère, bien légitime, des professionnels concerne les mesures s'appliquant aux bars d'ambiance et aux cafés-spectacles.

Les premiers, fermant auparavant à 5 h 00, devront désormais fermer à 3 h 00 ! Quant aux cafés-spectacles, qui avant fermaient à 3 h 00, ils devront toujours fermer à 3 h 00 les soirs de spectacle… mais à 1 h 00 les autres soirs ! Les bowlings devront, pour leur part, ouvrir à 15 h 00 au lieu de 10 h 00. Dans sa grande bonté, la préfecture autorise les bars d'ambiance à ouvrir à 15 h 00 au lieu de 16 h 00. 

Un manque à gagner de 40 %
Ces derniers (une dizaine sur le département) sont pour la plupart des établissements de renom bien gérés par leur tenancier. Bob Henrard, par exemple, tient le Bob Pub depuis 1970 : "Je n'ai jamais eu de problèmes avec la police. Cet arrêté est catastro
phique car je suis en train de vendre." Le manque à gagner tourne, pour beaucoup, autour de 40 %. Au Bentley, Ghislaine et Robert Lambard avouent avoir "aussitôt renoncé à entamer les travaux programmés. Si l'arrêté perdure, nous devrons nous réorganiser, notamment au niveau du personnel". Au Caveau du Chapitre, Christian Le Donge, propriétaire, est "en pleine phase d'amortissement. Si je perds le Caveau, mes trois autres établissements vont trinquer."
Autre aberration : sur Saint-Malo, il faudra désormais, après 5 h 00, prendre sa voiture et sortir de la ville pour trouver un établissement ouvert…
O. Marie zzz26v

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