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du 10 juin 2004
VIE PROFESSIONNELLE

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Aides à la création : le chemin de croix des candidats hôteliers

Malgré le volontarisme affiché des collectivités, les aides accordées aux porteurs de projets sont rarement à la hauteur des espérances. Thierry Laclau en sait quelque chose...


Thierry Laclau : "Il est très difficile d'obtenir un soutien réel de la part des collectivités."

Après un an de démarches s'apparentant à un véritable parcours du combattant, j'ai le sentiment que les aides octroyées aux porteurs de projets ne se font pas vraiment en fonction du contenu des dossiers", regrette Thierry Laclau avec une pointe d'amertume. Originaire du Tarn, ce pâtissier de formation, fier d'avoir été le premier caviste recruté par l'enseigne Metro après une reconversion réussie, ne mâche pas ses mots : "Malgré les bonnes intentions affichées des élus départementaux et régionaux, il est très difficile d'obtenir un soutien réel de la part des collectivités. Si j'ai pu obtenir 15 % du montant de l'opération auprès du Feder (Fonds européen de développement régional), les aides à la création sont plutôt rares du côté de la région ou du département. Elles ne sont le plus souvent attribuées que pour des projets de rénovation ou d'amélioration. Mais que fait-on si l'on ne remplit pas ces critères ?"

Manque d'efficacité ?
Porteur d'un projet de création d'un complexe hôtelier comprenant un restaurant de 45 couverts, un hôtel de 6 chambres, le tout assorti d'un gîte, il espérait recueillir auprès des collectivités 33 % du budget total de l'opération, estimé à 500 000 e. "Au bout du compte, je n'ai pu obtenir que 18 % de ce montant. Je n'ai donc pas d'autre choix que de courir après de nouvelles sources de financement, ce qui est loin d'être simple à l'heure actuelle." Seule consolation pour Thierry Laclau, son obstination lui a permis d'obtenir 7 500 e versés par le conseil régional. "Devant cette participation, le conseil général n'a pas hésité à effectuer le même geste", poursuit-il non sans ironie.
Autre constat dressé par le futur hôtelier : la difficulté de s'implanter près du littoral. "Vu les prix du foncier sur cette partie du territoire audois, j'ai dû revoir mes ambitions à la baisse et prospecter pendant 6 mois avant de mettre la main sur une bergerie implantée en pleine Corbières, dans une commune de 350 habitants. Mais si le potentiel est énorme, tout reste encore à faire pour attirer la clientèle, et mettre cette zone plus en valeur..." Thierry Laclau prévoit la création de 2 emplois en jouant la carte du tourisme vigneron et des produits de terroir. zzz36p

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L'Hôtellerie Restauration n° 2876 Hebdo 10 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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