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du 11 mars 2004
HÉBERGEMENT

Après une année 2003 difficile

ACCOR PRET À REBONDIR AVEC LE RETOUR DE LA CROISSANCE

L'année 2003 a été difficile pour le leader européen de l'hôtellerie. En dépit d'une conjoncture particulièrement défavorable pour le secteur du tourisme, le groupe est parvenu à maîtriser ses coûts. Ses bénéfices ont sensiblement baissé, mais l'entreprise demeure toujours rentable.

Surprise ! Accor a réalisé une meilleure année que prévu. En septembre dernier, le groupe d'hôtellerie et de services avait en effet annoncé qu'il tablait sur un résultat courant avant impôt proche des 500 Me pour l'ensemble de l'exercice 2003. Un chiffre qui a finalement été dépassé atteignant les 523 Me. Pas de quoi certes crier victoire. Reste que la performance n'est tout de même pas négligeable compte tenu du contexte général déplorable auquel ont été confrontés les professionnels du tourisme l'an passé. Jean-Marc Espalioux, président du directoire, n'a d'ailleurs pas hésité à déclarer lors de la présentation des résultats de l'entreprise : "Je ne considère pas que 2003 ait été une mauvaise année pour Accor. Le groupe reste très largement profitable." De fait, l'entreprise a enregistré une baisse sensible de son activité au cours de l'année 2003 avec un chiffre d'affaires global à 6,82 milliards d'euros (- 4,3 %), dont 4,85 milliards pour l'hôtellerie et 471 millions pour les services. En outre, elle a été très affectée par les effets de change, en particulier par la hausse de l'euro par rapport au billet vert ainsi que par les dévaluations monétaires en Amérique du Sud. A taux de change constant, les recettes du groupe progressent ainsi de 1,1 %. C'est dire que l'impact des fluctuations de monnaies grève (d'environ 400 Me) les comptes.
Malgré ces différents facteurs d'ordre pour le moins conjoncturel, Accor semble avoir plutôt assez bien maîtrisé ses coûts. Le tout lui permettant d'afficher un résultat brut d'exploitation de 1,76 milliard d'euros en baisse de 8,6 % (- 1,7 % à périmètre constant).
Au final, le résultat net s'élève à 270 Me. Quant à la dette, elle s'est réduite de 370 Me à 2,46 milliards d'euros.  

2004 un tremplin pour 2005
La profitabilité demeure donc plus que jamais d'actualité au siège de la tour Maine-Montparnasse. Profitabilité que Jean-Marc Espalioux et son état-major composé de Benjamin Cohen, André Martinez et John Dumonceau, souhaitent bien sûr encore améliorer en 2004. D'autant plus fortement qu'ils jugent le groupe fin prêt pour la reprise (portefeuille d'établissements équilibré au niveau géographique et en gamme, croissance de la demande en termes de voyages, position de leader sur le créneau économique, potentiel de croissance mondiale énorme s'agissant des services...).
Comme d'habitude, Jean-Marc Espalioux se refuse toutefois à communiquer le moindre chiffre quant à l'exercice en cours, jouant la prudence à outrance. "Nous espérons que 2004 sera un tremplin pour 2005, indique l'intéressé. Et d'ajouter : Je dirais que nous sommes sur la continuité de fin 2003." Or, à la fin de l'année précédente, des signes encourageants de reprise se sont manifestés aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, et dans une moindre mesure en Allemagne. Sur le marché français où Accor réalise 34 % de son chiffre d'affaires, on observait en revanche une absence de mouvement haussier tandis qu'en Asie Pacifique la situation avait positivement progressé et l'activité se maintenait en Afrique et en Amérique du Sud.

275 hôtels prévus d'ici 2006
De quoi garder confiance dans l'avenir. Sachant par ailleurs que le groupe n'a pas dit son dernier mot en matière de développement. 275 hôtels sont d'ores et déjà engagés jusqu'en 2006 soit 37 000 nouvelles chambres. A ce jour, 33 unités supplémentaires sont ainsi programmées en Espagne et en Chine, 13 au Royaume-Uni et 42 au Brésil. Concernant l'activité services aux entreprises et collectivités locales, l'optimisme est également de mise avec un potentiel de croissance au niveau mondial (15 pays à l'étude).
C. Cosson zzz36t zzz36v

Revenu par chambre disponible par pays à fin décembre 2003 (données cumulées)

Pays Taux d'occupation Prix Moyen RevPar *
France 68,7 % - 2,4 pts + 1 % - 0,5 %
Allemagne 62,9 % - 0,3 pt - 2,6 % - 3,4 %
Angleterre 73,9 % - 1,1 pt + 5,4 % - 0,7 %
Pays-Bas 67,9 % - 6,8 pts - 6,4 % - 14,5 %
Belgique 68,6 % - 2,2 pts - 2,9 % - 3,3 %
Espagne 68,4 % - 5,1 pts - 7,2 % + 0,1 %
Italie 58,4 % - 4,5 pts - 0,6 % - 5,6 %
Hongrie 59,4 % 0,1 pt - 8 % - 9,4 %
USA (haut et milieu de gamme) 63,3 % + 0,7 pt + 1,7 % + 4,5 %
* Filiales seules, variation à périmètre comparable

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L'Hôtellerie Restauration n° 2863 Hebdo 11 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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