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	du 16 octobre 2003	CONJONCTURE

Baromètre PKF Hotelexperts - août 2003

L'HÔTELLERIE HAUT DE GAMME AZURÉENNE NE FAIT PAS LE PLEIN

Nice, Monaco, Cap-d'Ail..., tous les hôtels 4 étoiles de la Côte d'Azur ont beaucoup souffert en août dernier. Malgré un maintien des prix moyens, la baisse de la fréquentation a en effet lourdement pénalisé les établissements.

Il n'y a pas à dire ! L'année 2003 n'est pas une année comme les autres pour l'hôtellerie française. En témoignent les résultats observés par le cabinet PKF Hotelexperts concernant l'hôtellerie 4 étoiles de la Côte d'Azur au terme du mois d'août 2003. A cette période, il est d'habitude impossible de dénicher une chambre à la dernière minute. Au regard des performances d'occupation enregistrées en août dernier, c'était loin d'avoir été le cas cette année.
La fréquentation des établissements haut de gamme de la Côte d'Azur a en effet globalement chuté de plus de 10 %, tombant sous la barre des 80 %. Mais plus inquiétant encore, les prix moyens n'ont que très partiellement compensé ce recul d'activité. Leur progression ayant été limitée à 5,7 % à 295 e. Dans ces conditions, le revenu par chambre disponible (RevPar) a évidemment régressé : 235 e contre 247 e un an plus tôt.
Une situation inquiétante qui a bien sûr touché plus ou moins lourdement les villes de Cannes, Nice, Monaco, Roquebrune et le Cap-d'Ail. S'agissant de la ville du Festival du Cinéma, ce sont les hôtels Grand luxe qui ont là-bas finalement le mieux tiré leur épingle du jeu. Leur niveau de remplissage a certes baissé de 7,3 % à 81,2 %. Par contre, leur prix moyen chambre a, lui, grimpé de 5,1 %. Au final, la chute de leur RevPar se limite à 2,6 % à 300 e.
A l'inverse, les unités First class de Cannes ont, elles, cumulé tous les handicaps possibles souffrant cruellement de l'absence des clientèles nord-américaines. Leur taux d'occupation a ainsi plongé de 9,9 % tandis que leur prix moyen plongeait de 3 %.

Segmentation
Palaces : Atteignent une recette moyenne chambre supérieure à 600 e HT. Etablissements dont la qualité de l'immeuble et de site reste exceptionnelle. Possèdent une large gamme de prestations avec des effectifs dédiés à un service personnalisé.
Grand luxe : Bénéficient d'un emplacement privilégié, d'un immeuble de qualité et d'un nom prestigieux. Leurs prix moyens se positionnent aux environs de 300 e HT.
Hôtels de charme : Petites unités (de 40 à 100 chambres) appelées aussi boutiques hôtels. Privilégient la personnalisation du service. Leur image est souvent basée sur la créativité des décorateurs. Le prix moyen se situe aux environs de 300 e HT.
Gros porteurs : Hôtels totalisant de 500 à 1 000 chambres avec un prix moyen d'environ 175 e HT.
First class : Situés sur des emplacements et dotés de bâtis de qualité, ils privilégient la compétitivité de leurs tarifs et limitent la gamme de services. Ils réalisent un prix moyen d'environ 200 e HT.

Nice très affectée
Du côté de Nice, les choses ne se sont guère mieux déroulées. Le niveau de remplissage des hôtels 4 étoiles niçois a ainsi été très lourdement touché par la crise économique et autres facteurs conjoncturels affichant un retrait de 15,4 % par rapport à l'année précédente. En dépit de cela, ils ont cependant réussi à sauver les meubles. Le prix moyen chambre augmentant en août dernier de 7,6 % à 170 e, et le RevPar n'a fléchi que de 9 % à 131 e.
A Monaco, on fait également la grimace. L'hôtellerie 4 étoiles du Rocher a effectivement réalisé les moins bonnes performances de la Côte d'Azur au terme du mois d'août 2003, avec un RevPar en chute libre (- 9,3 %). Il n'en demeure pas moins vrai que Monaco se distingue du reste de l'hôtellerie haut de gamme azuréenne. A la différence de la Côte d'Azur, la baisse de l'occupation de la catégorie Grand luxe (- 1,6 %) n'est pas comblée par une augmentation du prix moyen. Ce dernier a de fait régressé de 6,8 % par rapport à août 2002. Parallèlement, les First class ont perdu jusqu'à 12 % de clients, alors que leurs prix moyens chambre ont bondi de 2,2 %.
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20o

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