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du 3 avril 2003
CONJONCTURE

Toulon

TIMIDES SIGNES DE REPRISE

La crise perdure ! Toutefois, le marché se porte mieux et l'hôtellerie toulonnaise constate un léger regain de ses activités.


Le Grand Hôtel de la Gare va ainsi remplacer, cet été, le vieil Hôtel Terminus.

Toulon est encore loin d'être sorti de son immobilisme. Après des années de stagnation, la ville n'a pas encore connu un redémarrage significatif : la crise perdure, due à une mauvaise image et un faible dynamisme économique. Et pourtant, l'ensemble de la profession est formel : le marché se porte mieux. "Depuis un an, on sent enfin un léger regain des activités", commente Michelle Stropoli, directrice de l'Hôtel Dophiné, qui réalise un taux de remplissage de 53 %. Cette hôtelière se dit désormais moins pessimiste qu'avant. Si le prix moyen de la chambre reste encore au-dessous de la moyenne nationale (de 12 à 20 e), la progression annuelle de la fréquentation en 2002 est de 4 % sur un taux d'occupation moyen de 50 % environ. Ce score modeste, mais positif malgré tout, est essentiellement attribué à l'augmentation de 6 % de la fréquentation du New Hotel L'Amirauté (58 chambres, 3 étoiles), passée de 61 % à 67 %, et à l'hôtel Mercure qui a réalisé un taux de remplissage de 48,5 %, soit + 8 %. "Depuis 2 ans, le milieu du spectacle et de l'entreprise revient, mais cela favorise surtout l'activité restauration", annonce Freddy Cerda, d.g. de Mercure. "En revanche, la partie hôtellerie stagne. Toulon est plus propre et plus vert. L'ouverture du tunnel a désengorgé la ville des embouteillages, mais elle n'est pas encore assez attractive. Les plaies du passé sont encore profondes", indique-t-il.  


L'Hôtel Mercure a enregistré une hausse de 8% de son taux de remplissage.

Toulon reste un lieu de passage
Quant à Holiday Inn, le seul 4 étoiles de Toulon, il affiche en 2002 un taux d'occupation de 55 %, en hausse de 6 %. "La progression est peu significative, mais on sent néanmoins une effervescence. Bien que l'hôtel reste tributaire de l'arsenal militaire, les week-ends sont plus remplis et il y a davantage d'étrangers. Et puis, certains tour-opérateurs téléphonent pour prendre des renseignements sur l'offre à Toulon. En général, c'est un bon signe", commente son directeur Jean-Pierre Belguiral. De son côté, Jean-François Ferrandin, directeur des hôtels L'Amirauté et La Tour Blanche, constate la même tendance : "A défaut des animations et de produits touristiques, Toulon reste surtout un lieu de transit, avec une forte clientèle de passage, commerciaux et croisiéristes en particulier. Ces derniers sont, par ailleurs, en hausse : le nombre d'escales sur Toulon a doublé en 2002, en passant de 30 à 63 et ramenant le nombre total de passagers à 60 000." Il est à noter cependant que, mis à part Corsica Ferries qui génère entre 400 et 800 nuitées hôtelières, il s'agit, en général, d'escales d'une journée, sans incidences sur l'hôtellerie, mais sur la restauration la dépense moyenne par personne et par jour variant entre 76 et 106 e.

Les investisseurs encore frileux
Trop faible, cette évolution du marché toulonnais ne semble pas être une raison suffisante pour réveiller l'intérêt des investisseurs qui boudent Toulon depuis plusieurs années. Pour le moment, aucun grand projet hôtelier n'est annoncé et les investissements actuels se limitent à des rénovations du parc hôtelier existant. Pour un investissement de 1,37 Me engagé par Michelle Stropoli, le Grand Hôtel de la Gare va ainsi remplacer, cet été, le vieil Hôtel Terminus et doter Toulon de 40 nouvelles chambres 2 étoiles. Racheté, l'hôtel Little Palace et ses 23 chambres ont été rénovés tandis que l'hôtel Campanile, après travaux, passera sous enseigne Etap Hotel. Ce dernier, situé juste en face du palais de congrès Neptune, espère notamment bénéficier d'une reprise des activités congressistes qu'on annonce très porteuses à partir de 2004. Aux dires du directeur de Neptune, Philippe Villechaize, ce secteur commence déjà à acquérir une nouvelle légitimité grâce à l'arrivée du TGV et la réouverture de l'hôtel Mercure il y a 4 ans. Par ailleurs, la nouvelle direction a également consenti de gros efforts de promotion pour attirer une clientèle nationale, voire internationale. "Jusqu'à présent, 75 % du rayonnement du palais a été lié à la clientèle locale et régionale. Près de 80 % des prescripteurs nationaux ne savaient même pas que Toulon avait un palais des congrès. Et pourtant, le potentiel existe ! Marseille est devenue trop cher, ce qui pourrait nous permettre de créer une nouvelle dynamique dans les années à venir", conclut Philippe Villechaize. zzz36v zzz70 zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2815 Hebdo 3 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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