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Haut-Rhin 

La main-d'œuvre étrangère à la rescousse

Faute de main-d'œuvre locale, les hôteliers-restaurateurs du Haut-Rhin se tournent vers l'étranger, et les pays de l'Est en particulier, pour tenter d'enrayer la pénurie. Sur la Route des vins, où se concentre l'essentiel des besoins, la démarche ne devrait toutefois porter ses premiers fruits qu'à partir de l'an prochain.

"Dans le département, chaque année, 300 postes permanents ne peuvent être pourvus, estime Christophe Guillo, directeur du groupement des hôteliers, restaurateurs, cafetiers du Haut-Rhin. Ce sont 120 créations de postes pour 630 renouvellements qu'il nous faudrait pouvoir assurer. Mais 450 d'entre eux seulement trouvent preneur." Au mois de mars dernier, des miniforums organisés par l'ANPE de Colmar et Guebwiller ont particulièrement mis en évidence la difficulté qu'il y avait à trouver de la main-d'œuvre locale. "Ces journées n'ont fait que confirmer le déficit, estime Christophe Guillo, et ne nous ont quasiment rien rapportés. Sur le Haut-Rhin, on est désormais en situation de plein emploi. Soit nous avons des chômeurs qui souhaitent le rester, soit nous avons des personnes en difficulté dans l'incapacité de se déplacer..."
La région de Colmar, en effet, affiche un taux de chômage de 4,4 %. Pour la région d'Allkirch et de Saint-Louis, ce taux est moindre encore. Il faut dire qu'avec 9 000 salariés, les effectifs de la profession ont progressé de 37 %, et que les salaires pratiqués outre-Rhin, aussi bien en Allemagne qu'en Suisse, représentent un argument décisif pour plus d'un professionnel de la région.

Des contrats à durée déterminée
Pour satisfaire la demande d'une clientèle toujours plus nombreuse, et fort du bilan des Journées initiées par l'ANPE, les responsables du groupement ont rencontré le préfet du Haut-Rhin, Paul Masseron, pour exposer leur problème. "Il a compris que nous avions besoin d'un personnel dont la principale qualification était la motivation, et ne s'est pas montré opposé à l'idée de l'embauche d'une main-d'œuvre étrangère", rapporte Jean-Jacques Better, président du groupement. Une motivation dont les Polonais font régulièrement preuve dans les vignes de la région. "Mais si un employeur trouve des Hongrois ou des Bulgares, libre à lui !", précise Christophe Guillo. Demeurent les problèmes de montage des dossiers.
Si le poste n'a pas été pourvu en 3 semaines par le biais de l'ANPE, un dossier pourra être déposé à la direction départementale du travail, laquelle, assure Christophe Guillo, "ne s'y opposera pas comme elle pouvait le faire auparavant". Certes, en raison de la redevance qui doit être versée à l'office des migrations internationales, le montage du dossier devrait coûter plusieurs centaines d'euros, mais le groupement a espoir de pouvoir simplifier ces démarches. Autres conditions imposées aux employeurs : ils devront trouver un logement à cette main-d'œuvre immigrée, et ne proposer que des contrats à durée déterminée de 6 mois environ. zzz70

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L'Hôtellerie n° 2772 Hebdo 6 Juin 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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