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Haute-Normandie

Des Auberges de Pays comme en Auvergne

L'Auvergne vient d'accorder à la Haute-Normandie la possibilité d'utiliser sa marque et son concept Auberge de Pays. Objectif : sauvegarder et développer des établissements dans les zones rurales.


Les Auberges de Pays de Normandie captent une clientèle à la recherche de tranquilité.

La Haute-Normandie et l'Auvergne s'unissent ! A priori, les deux régions n'ont que très peu de points communs, cela ne les empêchent pourtant pas de tendre entre elles des passerelles dans le domaine hôtelier. Ainsi, les chambres régionales de commerce et d'industrie des 2 régions viennent de signer une convention de concession de licence non- exclusive de la marque Auberge de Pays. En clair : l'Auvergne, propriétaire depuis 1997 de la marque déposée Auberge de Pays, attribue à titre gracieux la possibilité pour les Haut-Normands d'utiliser ce nom générique. La CRCI de Haute-Normandie et le comité départemental du tourisme de Seine-Maritime, lui aussi signataire de la convention, pourront désormais conduire sur leur territoire une politique de qualification des établissements répondant aux critères de la marque et les labelliser Auberge de Pays de Normandie.

Un souci d'homogénéité
Cette signature de convention trouve son origine dans un constat : la difficulté de maintenir en activité des établissements de type café et restaurants en milieu rural. Voilà quelques années, une étude a rapidement mis en lumière le fait que nombre de ces lieux disposaient de locaux inutilisés. "En retenant seulement dans un premier temps les restaurants, l'idée vint d'inciter ces derniers à aménager quelques chambres pour le touriste de passage, d'autant plus que ces établissements étaient souvent situés au centre du village ou à son entrée, en tout cas près d'un accès ou d'un repérage facile", souligne la CRCI de Haute-Normandie.
Face à ce constat, il fallait un remède. Les différents acteurs économiques et touristiques se sont mobilisés pour trouver des aides financières à cette mutation nécessaire. Suffisant ? "Pour promouvoir cette nouvelle formule d'hébergement, il fallait un produit homogène, avec des caractéristiques précises, rappelle la CRCI. Plusieurs expériences tentées en France, et plus particulièrement celle menée en Auvergne, nous incitèrent à nous rapprocher de cette région." C'est ainsi qu'est née une charte inspirée des Auberges de Pays d'Auvergne. Elle répond à plusieurs points : les établissements doivent être situés dans une commune de moins de 5 000 habitants, être ouverts 9 mois de l'année, avoir une capacité d'accueil de 2 à 6 chambres d'un niveau 2 étoiles, avoir une structure architecturale traditionnelle, offrir une terrasse ou un jardin, mettre en valeur les produits du terroir... En outre, l'exploitant s'engage à recevoir personnellement la clientèle et pratiquer des tarifs conseillés inférieurs à 45 e (prix 2001) pour l'hôtel et moins de 15,24 e pour le menu à l'auberge. Avant de recevoir son label, chaque établissement est visité par une commission d'homologation composée d'un responsable du service tourisme-hôtellerie de la CRCI de Haute-Normandie et d'un représentant du CDT de Seine-Maritime. Cette commission peut, en outre, attribuer des aides financières pour la réalisation de travaux d'aménagement.
Ce fut le cas pour le premier établissement labellisé en Haute-Normandie. Cécile et Steve Snoddy ont investi 105 000 e dans la rénovation de l'Auberge des Tonnelles, située dans un hameau, à Grainval, dans la commune de Saint-Léonard dans le pays des Hautes-Falaises, près de Fécamp. Pour cette réalisation, le département de la Seine-Maritime a attribué une aide de 27 500 e. A 500 mètres d'une petite plage, cette auberge existe depuis le début du XXe siècle. Jadis, on y venait pour une collation sous les tonnelles après la pêche. Au fil du temps, le restaurant a été ajouté puis l'établissement a été fermé et rouvert à plusieurs occasions. En juin 1999, la famille Snoddy l'a repris. Steve Snoddy, d'origine anglaise, officie au pub tandis que Cécile, ancienne élève de l'école hôtelière de Rouen, prépare ses spécialités normandes. Lorsqu'il a repris cet établissement, le couple franco-britannique s'est mis en quête de solutions pour faire mieux connaître son auberge. D'importants travaux de réhabilitation ont alors été engagés, tandis que la constitution de la charte Auberge de Pays de Normandie était en cours d'élaboration. Aujourd'hui, l'auberge normande, avec son restaurant traditionnel et ses 6 chambres, espère bien capter une clientèle à la recherche de tranquillité en bord de mer.
S. Siret zzz76v

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L'Hôtellerie n° 2767 Hebdo 2 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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