Cannes
Fermé depuis 1996 suite à la mise en examen pour corruption d'une partie de sa direction, le Casino Riviera de Cannes (06) ne semble pas près de rouvrir malgré le changement d'actionnaires et de l'équipe dirigeante. Pourtant, la SA Jean Rouch Financement, qui détient à présent l'établissement, a obtenu un avis favorable de la municipalité pour une réouverture en octobre. Mais le ministère de l'Intérieur a révoqué cet été par arrêté, l'autorisation de jeux accordée en 1994. "Espérant que le casino allait rouvrir, nous avons fait des petits travaux. Puis pour des raisons inexplicables, le ministère a refusé, pour la troisième fois consécutive, de nous accorder l'autorisation que nous avions sollicitée. Il s'est acharné contre nous malgré toutes les mesures que nous avons prises depuis la fermeture. Cette position est d'autant plus scandaleuse qu'à ce jour, rien n'est prouvé. En plus, la personne - qui aurait obtenu l'avis favorable du conseil municipal concernant l'installation de 100 machines à sous supplémentaires, grâce à un pot de vin de 1,45 MF - a cessé d'exercer. Ce n'est pas toujours le cas dans les affaires de corruption qui entachent la vie politique française", estime Paul Santarelli, président du directoire du casino, situé dans le complexe de l'hôtel Noga Hilton. Depuis la fermeture, le Casino Riviera de Cannes, qui dispose de 100 machines à sous, a perdu environ 40 millions de francs. La nouvelle direction a conservé l'ensemble du personnel, au total 94 personnes. "Chaque mois, nous payons 1,6 million de francs de charges fixes notamment pour indemniser les salariés. Cette situation devient insupportable. Nous espérons qu'elle se débloquera et que nous allons réussir à ouvrir l'établissement ce mois-ci", conclut Paul Santarelli.
L'HÔTELLERIE n° 2639 Hebdo 11 Novembre 1999
Podcasts
