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Le Futuroscope fait le plein

Résultats en hausse pour l'ensemble du parc hôtelier autour du Futuroscope. René Monory vient de présenter ses comptes annuels : 98 sera encore meilleure que 97, et la gare TGV est pour l'an 2000.

Onze ans après sa création, le Futuroscope de Poitiers est devenu le plus rentable des parcs de loisirs de France, Eurodisney compris. C'est ce qu'a souligné son fondateur, René Monory, président du Sénat et du département de la Vienne, qui ne parle plus comme l'an passé de vendre son bébé à des investisseurs. (Il en fut question sérieusement en 1996/97). Lors de la désormais traditionnelle présentation annuelle à la presse mondiale des nouvelles attractions (5 prorammes pour cette année), il en a profité pour enfoncer le clou en rappelant quelques chiffres : près de trois millions de visiteurs en 1997, 690 MF de CA consolidé, 23 MF de résultat net, impôts payés, 50 emplois indirects créés chaque semaine et 15.000 salariés de plus sur la Vienne depuis dix ans.
L'effet Futuroscope se compte également par des retombées fiscales positives pour tous les résidents locaux : baisse de la vignette auto de 7%, des impôts de 4% et un endettement les plus bas de tous les départements français. Côté hôtellerie, le solde est encore plus évident : en 1988, la Vienne enregistrait 350.000 nuitées par an. En 1997, elle peut en compter plus de 2.300.000 et la source ne semble pas près de se tarir.

L'an 2000 et ses promesses.

Il est vrai que l'ensemble s'est dôté des moyens d'une bonne reception : plus de 2.000 chambres toutes catégories sur le site lui-même (avec l'ouverture du Park Plaza en 98, seul 4 étoiles du lieu) et près de 3.500 chambres dans le périmètre, ainsi que 780 gîtes ou chambres d'hôtes, sans compter les soixante campings existants.
En dehors de nouvelles tarifications (notamment en basse saison et en période promotionnelle), le parc, qui offre plus d'une vingtaine d'attractions différentes, va posséder une arme de taille lui permettant d'augmenter substanciellement le nombre de ses visiteurs : en partenariat avec la SNCF, une gare TGV sera construite d'ici la fin de ce siècle, autorisant l'arrivée des voyageurs à moins de deux cent mètres de l'entrée principale. Il en coûtera au total 173 MF, dont 90 MF venus de la SEM gérant l'ensemble.
«Cet investissement considérable aura des retombées sur toutes les activités du parc, hôtellerie en tête, a prévenu le président Monory. Nous espérons, grâce à ce TGV à nos portes, désengorger d'une part la gare de Poitiers et désemcombrer d'autre part les routes alentour. Les estimations les plus pessimistes nous permettent d'envisager 3.500.000 visiteurs pour le début des années deux mille, donc, 700.000 de plus qu'actuellement. Donc, autant de nuitées à couvrir, puisque désormais, en regard du nombre d'attractions, il faut deux jours pour visiter le Futuroscope».
Il est évident que l'hôtellerie viennoise vit en grande partie du parc et de sa manne touristique. Les chaînes notamment, qui ont été parmi les premières à anticiper les promesses d'un projet auquel bien peu accordaient du crédit il y a dix ans. Plus de 4.000 emplois nouveaux auront étés créés dans ce secteur depuis 1988, uniquement dévolus aux besoins générés par la réalisation du projet «farfelu» du président du Sénat. Il est raisonnable de penser que, d'ici trois ans, quelques centaines de salariés hôteliers et restaurateurs seront nécéssaires. Au point que l'ANPE locale est la seule de France à avoir mis en place une branche spécialisée en la matière, et que les investisseurs du prochain 4 étoiles (Park Plaza, 17O MF) annoncent déjà leurs besoins : 150 salariés au minimum. Vous avez dit réussite ?

J.-P. Gourvest


L'HÔTELLERIE n° 2573 Hebdo 6 Août 1998

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