Depuis Noël, le retrait de Jean-Guy Cupillard, maire de l'Alpe d'Huez et président de plusieurs associations nationales et départementales a entraîné également la mise en sommeil du Club Montagne à la tête duquel il a conduit de remarquables opérations de promotion, dont le salon "Grand Ski" à Lyon Satolas n'est pas une des moindres avec, en 1998, 300 tour-opérateurs venus de trente pays différents avec le concours appuyé d'Air France.
Du coup, Alain Galliano, le nouveau directeur de Maison de la France, voudrait profiter
de cette faiblesse momentanée du Club Montagne pour définir une nouvelle politique de
promotion commune en s'appuyant à la fois sur le savoir-faire spécifique du club et le
réseau mondial de sa maison. Evidemment, le budget rétréci que lui a voté l'Assemblée
nationale n'est pas à la hauteur des enjeux : 122 millions dont un seul consacré à la
promotion des sports d'hiver, mais qui deviennent 330 millions (360 en 1997) dont dix pour
la promotion de la montagne française avec, heureusement, les partenaires et les
adhérents. Son but est de définir une stratégie sur trois ans, jusqu'en 2001 avec
l'espoir que l'Etat ne néglige pas davantage une de ses principales exportations : le
tourisme.
Les résultats sont connus : 15 milliards de recettes en devises et une contribution
prépondérante à l'aménagement du territoire. Et surtout : 750.000 emplois permanents
et un million d'emplois indirects. Le tourisme est une des rares branches à générer des
postes nouveaux.
Cet hiver, dans les Alpes, les Italiens auront été 330.000, les Néerlandais 300.000,
les Belges 310.000, les Allemands 210.000, tous en augmentation. Auxquels il faut ajouter
maintenant 12.000 Russes, 43.000 Tchèques, 15.000 Polonais, 25.000 Hongrois, 15.000
Slovènes, 12.000 Slovaques et 10.000 Croates. Seuls les Japonais et les Asiatiques sont
en baisse, consécutivement à la crise affectant l'Extrême-Orient.
La Maison de la France va ouvrir un bureau en Chine, à Varsovie, plus tard à Moscou,
mais va fermer celui de Berlin. Les moyens manquent, les subventions diminuent mais on
veut encore rester confiant.
C. Bannières
La diminution des subventions destinées à la promotion des sports d'hiver
inquiète les professionnels.
L'HÔTELLERIE n° 2560 Hebdo 7 Mai 1998