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Elections à la FNIH

Tribune libre

C'est le 19 septembre que sera élu le prochain président de la FNIH qui ne succèdera effectivement à Jacques Thé qu'après le congrés de novembre à Bordeaux. De toute évidence, les élections auront suscité un intérêt soutenu au sein de la Fédération. Intérêt dont le point d'orgue semble avoir été une lettre que Jean Blat, président du Conseil Fédéral, a adressée aux deux candidats après la présentation du programme de Georges Antoun et Henri Charvet avant la date limite de dépôt des programmes ( 19 aôut ) à la Fédération en charge de les diffuser, et l'envoi des programmes dans les départements. «Courrier signé par procuration au nom du Conseil Fédéral sans que ses membres aient été consultés» En réponse, trois membres de ce Conseil Fédéral, A. Roustan, F. Couchou Meillot et G. Ramage, ont adressé une lettre à Jean Blat, Président de ce même conseil, lettre qu'ils nous demandent de publier. Dans le même temps, Roland Bernard, Président des hôteliers du Rhône, nous demande de publier une lettre ouverte qu'il adresse au Président du Conseil Fédéral et au Président Fédéral de la FNIH.

Lettre d'Alphonse ROUSTAN Président honoraire de la FNIH,
co-signée par Frédéric COUCHOU MEILLOT, ex-président de la Fédération Nationale de la Restauration Francaise et Guy RAMAGE, ex-président de la Fédération des Cafetiers limonadiers à M. Jean Blat, président du Conseil Fédéral.

Monsieur le Président,

J'ai bien reçu en son temps, votre lettre adressée aux candidats à la Présidence Fédérale signée par procuration.

Depuis, j'ai eu de nombreux appels téléphoniques pour me demander des explications sur cette lettre auxquelles je n'ai pas à répondre... et pour cause !

Pourquoi avez-vous adressé cette lettre sans avoir consulté les Membres du Conseil Fédéral ?

Pourquoi, après avoir constaté que les candidatures étaient présentées dans la forme et les délais requis, avoir donné le nombre de départements ayant «autorisé» les candidatures et rappelé «l'originalité» du département de l'Aude ?

J'ose croire que votre plume a dépassé les règles de votre pouvoir, de la discrétion, de la courtoisie et même de l'élégance.

Les statuts prévoient que toute candidature doit être «appuyée» par, au moins, cinq départements.

Le fait «d'appuyer» ne donne pas «un chèque en blanc» au candidat : il signifie simplement que le département reconnaît la qualité nécessaire au candidat pour présenter sa candidature.

D'autres départements, comme l'Aude, ont «appuyé» les deux candidatures ce qui est tout à fait normal et non pas «original» comme vous le dites.

S'il en était autrement, il n'y aurait pas besoin de faire des élections en septembre.

Par ailleurs, les statuts prévoient que les candidats doivent déposer leur programme au moins un mois avant ladite date de l'élection pour permettre à la Fédération de les imprimer et de les diffuser grâcieusement. Mais les statuts n'interdisent pas aux candidats de proclamer leur programme à leur frais après avoir déposé officiellement leur candidature pour permettre aux départements de les commenter et de les discuter avec leurs adhérents.

De cette façon, les présidents départementaux ont le temps matériel pour mieux apprécier et prendre toute résolution en connaissance de cause car il ne faut pas oublier que la raison d'être de la FNIH est l'adhérent de base.

Quant au Conseil Fédéral, il n'a pas tous les droits pour réagir aux règles, mais il a le devoir de se réunir pour prendre toute décision.

J'adresse, pour information, copie de la présente correspondance aux membres du Conseil fédéral et à l'ensemble des organismes adhérents à la FNIH.

Dans l'attente du plaisir de vous lire,

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en mes meilleurs sentiments.



Lettre de Roland Bernard,
Président des hôteliers du Rhône

Messieurs les Présidents,

L'élection des nouveaux présidents et vice-présidents Fédéraux, devait être l'occasion d'un grand débat, en un mot, une chance pour notre Fédération : deux équipes ambitionnent de présider aux destinés de notre Fédération.

Président des hôteliers du Rhône et par respect des adhérents qui m'ont mandaté pour défendre nos métiers et les soutenir dans leurs difficultés quotidiennes, je m'insurge sur les méthodes utilisées pour discréditer l'acte de candidature d'un tamdem que l'on pare de tous les mots ; il serait déloyal, à la limite de l'honnêteté intellectuelle, voir de l'honnêteté tout court.

- la loyauté se trouverait donc incarnée par l'équipe concurrente, qui sait ; ô combien mettre la «pression» en sollicitant les présidents locaux des Chambres de Commerce pour nous obliger un soutien.

- manipuler les chiffres en confondant le nécessaire et suffisant parrainage pour se présenter à l'élection. On voudrait nous faire croire à un plébiscite aux candidats que vous avez visiblement choisi de soutenir. A la vérité, cette désinformation ne dupera personne ; et je crois savoir que l'issue du scrutin est trés indécise.

- que dire sur le traitement infligé à l'une de nos collègues, présidente du département de l'Aude - souvenez-vous de son courage lors de la clôture de notre congrés de Metz - seule, face à 600 congressistes, ne nous a-t-elle pas démontré «sa tête» bien faite et nullement incohérente comme décrite sous votre plume.

- voici aussi découvert dans la lecture de la présentation du programme de l'équipe que vous montrez du doigt, un manquement à la déontologie... bien sûr, vous n'avez pas lu une autre publication qui prend totalement position pour une autre équipe, celle pour laquelle toutes vos énergies se mobilisent aujourd'hui.

- et enfin vous dénoncez un crime de lèse-majesté : la diffusion du programme dans tous les départements par les candidats eux mêmes, sans passer entre vos mains. Un programme établi pour que ces départements en débattent avec leurs adhérents de base. (...) les responsables départementaux n'auraient-ils pas droit au temps de réflexion, de l'interrogation et de la participation pour définir les objectifs, les priorités, les réformes, les actions, le calendrier, etc...

Votre présence sur le terrain électoral et les intrigues ne sont pas justifiables et encore moins acceptables. (...)

Enfin vous regrettez la désyndicalisation. Ne cherchez plus ! Vous nous montrez le chemin...

Avec tout le respect et la déférence que je vous marque, Messieurs, je vous rappelle simplement que le courrier du Président du Conseil Fédéral ne peut être signé par procuration. par le secrétaire général (...).

Concernant le respect des statuts, sachez que j'apprécie particulièrement l'attitude de l'équipe Antoun-Charvet qui se refuse à intervenir sur la constitution des équipes candidates à l'élection des branches professionnelles qui aura lieu en novembre au cours de notre Congrès.

En souhaitant, et espérant une fin de campagne plus sereine, où le débat d'idées ait enfin sa place,

Veuillez agréer, Messieurs les Présidents, l'assurance de ma considération distinguée.



L'HÔTELLERIE n° 2524 Hebdo 28 aout 1997

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