En effet, pour garantir des installations et équipements fiables et de qualité, une réelle solidarité entre les divers intervenants doit désormais s'exercer. Cela passe entre autres, par la reconnaissance de qualification pour chacun des métiers de la filière. Fabricants de matériels, concepteurs et installateurs de cuisines doivent pouvoir, chacun dans leur domaine, justifier leurs compétences et savoir-faire. En quelque sorte, présenter une espèce d'estampille garantissant la qualité de leurs produits ou de leur travail.
Côté équipements, le marquage CE est déjà une première garantie. Bien qu'il ne corresponde pas à une norme de qualité, il reste un repère en matière de sécurité. Créé dans le cadre de la législation européenne, il atteste que les équipements vendus sous cette estampille sont conformes aux Directives de sécurité. Tel un passeport, il confère aux produits le droit de libre circulation sur l'ensemble du territoire de la Communauté Européenne. «Sachez éga-lement, précise André Augagneur, président du Syneg, que toutes les entreprises françaises ont fait de gros efforts industriels et financiers pour produire des équipements conformes au marquage CE. Lequel apporte, à n'en pas douter, de réelles garanties de sécurité et de bon fonctionnement aux utilisateurs.»
Autre garantie pour le matériel, la norme NF Hygiène Alimentaire. Créée par l'AFNOR, et non obligatoire, cette norme donne à l'acheteur une garantie quant aux matériaux, aptitudes et performances de l'appareil.
Côté installateurs, la qualification «Qualicuisines» est un repère. Il s'agit d'un label de compétences attribué aux entreprises disposant d'une structure technique élaborée, capables d'assurer l'installation et la maintenance d'équipements grandes cuisines. Elles sont également capables d'apporter une garantie contractuelle tout en bénéficiant de références significatives. «Ce label, ajoute Jean-Bernard Ansoud, président du bureau Qualicuisines, permet aux maîtres d'oeuvre à la recherche de gages de qualité, de disposer d'une véritable carte d'identité de l'installateur. Aussi s'adresser à des entreprises certifiées «Qualicuisines» est une sécurité supplémentaire.»
Enfin, côté concepteurs, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Outre les cabinets d'architectes et d'ingénieurs qualifiés par la valeur même de leurs diplômes, il existe de nombreux B.E.T., cabinets spécialisés en conception, ateliers grandes cuisines et autres consultants spécialisés, aux compétences souvent reconnues mais non validées par une quelconque qualification. Ce manquement va désormais être comblé grâce à «Qualifirest», une association indépendante ayant pour vocation d'élaborer une qualification de la profession. En aucun cas il ne s'agira d'une auto-qualification. Le label «Qualifirest» sera attribué par un conseil supérieur de qualification, composé d'une vingtaine de notables, partenaires de la profession et gros donneurs d'ordre, pour deux années renouvelables, à une société ou un individu, en reconnaissance de ses compétences et savoir-faire dans la conception de cuisines professionnelles.
Ainsi, avec l'arrivée de «Qualifirest», la boucle sera bouclée. Chaque maillon de la chaîne pourra se rattacher à une qualification spécifique afin de présenter aux maîtres d'oeuvre, une garantie maximale.
Cécile Junod.
c.junod@lhotellerie-restauration.f
L'HÔTELLERIE n° 2519 Hebdo 17 juillet 1997
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