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Tours

Des fonds pour le CFA

Depuis quatre ans maintenant, le CFA de la ville de Tours bénéficie de crédits apportés par le Fafih (Fonds d'assurance formation de l'industrie hôtelière). De 100.000 francs au départ, le chèque avait dépassé le million de francs l'an passé, avant de revenir cette année à un peu plus de 500.000 F.

Le chèque vient d'être remis par Jean Aucouturier, chargé de mission régional du Fafih à Emery Dupuis, directeur du CFA en présence d'Alain Chaplin, restaurateur et conseiller à l'éducation technique. «Grâce à cet argent destiné au fonctionnement du CFA, explique Emery Dupuis, des apprentis peuvent découvrir des activités nouvelles et bénéficier d'une meilleure formation.»

Cet établissement est le seul dans le département d'Indre-et-Loire à recevoir cette manne : «C'est parce que, explique Alain Levesque, le centre est un établissement pilote pour tout le département et donc pour la profession toute entière.» Le CFA regroupe environ 550 apprentis dans ses sections hôtellerie avec des formations allant du CAP au Bac Pro et avec pour la première fois cette année, une mention complémentaire en desserts de restaurant. Pas question d'aller au-delà vers des BTS «qui exigeraient des moyens supplémentaires et qui ne correspondent peut-être pas aux besoins de la profession». Ce CFA accueille une autre originalité : deux classes de 12 élèves en 3ème par alternance, formule qui n'existe nulle part ailleurs, et qui avait été créée à l'initiative de Jean Royer, ancien ministre et ancien maire de Tours. Pour ces jeunes souvent en situation d'échec et en rupture avec le système scolaire, cette classe permet de préparer le Brevet des collèges avec une véritable alternance entre le collège, l'entreprise et le CFA.

Pour les centres d'enseignement, les crédits du Fafih sont indispensables pour conforter les budgets de fonctionnements. Dans la région, le Fafih finance également des établissements à Orléans et Blois. Mais comme partout ailleurs en France, de nouveaux établissements sont demandeurs, ce qui risque de faire diminuer les contributions moyennes distribuées.

Par ailleurs, le Conseil régional du centre pourrait au cours des prochains mois revoir ses critères de financement des CFA, avec un système de péréquation : les centres jugés «riches» (en particulier grâce à la taxe d'apprentissage et au Fafih) pourraient voir leurs subventions régionales diminuer au profit des établissements moins riches. Une réforme qui, pour les professionnels, pourrait signifier un premier désengagement de la collectivité territoriale.

J.-J. Talpin

Alain Chaplin, Emery Dupuis, Alain Levesque

et Jean Aucouturier.



L'HÔTELLERIE n° 2519 Hebdo 17 juillet 1997

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