Les inscriptions sont closes, il y aura donc deux candidats à la présidence de la FNIH. Une chance incontestable pour cette Fédération qui ne pourra que sortir renforcée d'une telle émulation. Les esprits chagrins qui regrettent d'être amenés à faire un choix devraient plutôt se réjouir de l'opportunité qui leur est donnée d'être exigeant envers les candidats, envers leurs programmes, envers les ambitions qu'ils ont pour la profession et envers les moyens dont ils sauront se doter pour atteindre les objectifs avancés dans les programmes. Ils devraient aussi se réjouir du fait que ces élections les obligent à débattre, à échanger, à confronter leurs idées sur le rôle du syndicalisme patronal dans le secteur de l'hôtellerie-restauration ; qu'ils ne voient pas dans ces affrontements des batailles d'hommes mais seulement des débats d'idées, les hommes n'en étant que les vecteurs. A eux de savoir ce qu'ils attendent d'une organisation patronale et de déterminer quelle image ils souhaitent donner de leur secteur d'activité à l'aube du 3ème millénaire. Un syndicat qui ne saurait pas se donner les moyens tant humains que financiers et techniques n'aura plus de raison d'être dans les années qui viennent. Les professionnels devront savoir être ambitieux et ne pas se contenter de bonnes intentions. Le poids d'un syndicat national est bien plus important qu'il n'en a l'air et, au-delà d'une stérile attitude corporatiste, un syndicat se doit d'éclairer le gouvernement sur les problèmes du secteur qui ont des conséquences essentielles sur l'économie en général. Faute d'exigence envers eux-mêmes, les professionnels ne pourront faire preuve d'exigence envers les pouvoirs publics, à eux de savoir, dès aujourd'hui, aller très loin dans les débats avec les candidats, d'exiger certaines garanties et de refuser la signature de tout chèque en blanc. A eux de savoir, en toute connaissance de cause, faire le bon choix et assumer le fait que choisir, c'est aussi renoncer...
P.A.F.
L'HÔTELLERIE n° 2515 Hebdo 19 juin 1997
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