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Office de tourisme de Paris

La volonté d'obtenir
40 millions de francs de la ville

Jean de Préaumont, président de l'Office de tourisme de Paris, veut davantage de moyens financiers pour mieux promouvoir la capitale. Aujourd'hui doté d'un directeur général, Christian Mantéi, l'organisme entend travailler en étroite collaboration avec les professionnels du tourisme en instaurant des «clubs marché».

«Je souhaite que la ville augmente sa subvention à l'office de tourisme (OTP) à hauteur de 40 millions de francs. Ceci en raison notamment de la décision prise par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris de diminuer sa contribution. Si l'on veut avoir un office digne de son nom, mieux vaut lui donner les moyens de ses ambitions. Je ferai ma requête lors de l'examen, le 7 juillet prochain, du collectif budgétaire par le Conseil municipal. Chacun devra alors prendre ses responsabilités !» Présentant la réorganisation de l'office de tourisme de Paris, qui aujourd'hui procède à la fusion-absorption en son sein, deux organismes spécialisés (à savoir le Bureau des Congrès et Paris Promotion), le président Jean de Préaumont n'y est pas allé par quatre chemins. Profitant allègrement de la présence de la presse, l'homme a fait tout bonnement entendre haut et fort sa position à qui de droit, arguant que l'OTP avait besoin d'accroître ses finances pour parvenir à lancer bon nombre d'actions d'envergure.

Selon le successeur d'Elisabeth Simon (nommée dernièrement par Bernard Pons, chargée de mission pour la préparation des festivités de l'an 2000), la contribution de la ville, qui s'élève actuellement à 29,5 millions de francs (17 millions pour l'OTP, 5,75 millions pour Paris Promotion et 7 millions pour Bureau des Congrès), n'est pas en effet suffisante.

Une exception
touristique : Paris

Ceci est d'autant plus vrai que d'après Jean de Préaumont, la participation de la CCI de Paris dans le budget de l'office (10,5 millions de francs) est «en baisse de 1,5 million de francs cette année» et devrait encore chuter d'environ «3 millions de francs en 1998.» Ajoutons par ailleurs que les services fiscaux de la Ville Lumière ayant collecté quelque 131 millions de francs via la taxe de séjour pour l'année 1995, Jean de Préaumont aimerait à juste titre pouvoir davantage bénéficier de cette manne. Reste qu'aussi incroyable que cela puisse paraître, Paris ne figure pas officiellement sur la liste des communes touristiques françaises. De fait, la loi qui régit le produit de la taxe de séjour ne peut lui être appliquée. En clair, la commune n'a pas d'obligation de verser à l'office de tourisme les recettes générées par la taxe de séjour.

En attendant un «improbable» renversement de situation sur ce dernier point et espérant être attendu par la mairie concernant l'augmentation de son aide, le président de l'office de la capitale n'en demeure pas moins actif. Au contraire ! Désormais secondé par un directeur général statutaire bien connu des professionnels du tourisme, Christian Mantéi, nommé à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire le 14 mai dernier, il envisage l'avenir d'un bon oeil. Et pour cause ! Christian Mantéi, âgé de 43 ans, ancien directeur général adjoint de Maison de la France, est l'un des hommes les mieux rompus aux techniques de promotion. Même si ce dernier reconnaît volontiers «qu'il faut dorénavant redoubler d'efforts pour aller chercher les niches de clientèle», il n'y a a priori guère de souci à se faire quant à sa compétence pour attirer davantage de visiteurs à Paris.

Associer
les professionnels
du tourisme

Christian Mantéi va néanmoins devoir travailler dans l'urgence, l'échéance 1998 planant au-dessus de sa tête. Il entend ainsi mener au plus vite les deux actions suivantes : boucler la fusion-absorption de Paris Promotion et du Bureau des Congrès et des Salons au sein de l'office et mettre en place d'un plan marketing approfondi. «Il est nécessaire que nous établissions un tableau précis (mois par mois) de la fréquentation de Paris, afin ensuite de combler les vides», explique le nouveau directeur général.

Reste que pour atteindre ses objectifs, le jeune patron de l'office ne souhaite pas faire cavalier seul. Il souhaite effectivement associer les professionnels du tourisme à la démarche de l'OTP. A cet effet, il va créer des «clubs marché» et fera appel aux professionnels spécialisés pour les animer. Le premier «club marché» portera sur l'Asie.

C. Cosson

Christian Mantéi, ancien directeur général adjoint de Maison de la France, vient de prendre la direction de l'Office de Tourisme de Paris.



L'HÔTELLERIE n° 2511 Hebdo 22 mai 1997

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