Va savoir pourquoi, mais les choses ne sont jamais vraiment comme elles devraient être ! Alors que selon la lettre mensuelle conjoncturelle du Centre d'observation économique de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, «le climat des affaires (en Europe) s'est sensiblement amélioré depuis quelques mois» et l'appréciation du dollar accompagnée de l'assouplissement des conditions monétaires «sont les deux principaux facteurs à l'origine du redressement des perspectives de production», on peut aujour-
d'hui s'interroger quant aux effets de cette nouvelle donne économique sur la fréquentation hôtelière.
Si l'hôtellerie de chaîne intégrée semble en effet tirer son épingle du jeu et profiter de ce climat économique favorable avec une progression marquée de son activité au terme du mois de février dernier, l'hôtellerie indépendante, elle, traîne en revanche la patte. On constate certes, d'après le baromètre mensuel de L'Hôtellerie-FNIH (réalisé à partir d'un échantillon de 235 hôtels répartis sur l'ensemble de l'Hexagone), une progression, mais dans une moindre mesure. La preuve ! La tendance haussière observée lors des mois précédents est certes toujours présente. Reste qu'elle profite en priorité aux établissements classés trois et quatre étoiles dont le taux d'occupation s'affiche à la hausse respectivement de 0,4% (42,9%) et 11% (40,4%).
De leur côté, les établissements deux étoiles, après un mois de janvier décevant concrétisé par une fréquentation en baisse de 9,5%, voient leur taux d'occupation fléchir de - 0,4% s'établissant à 43,7% contre 43,9% en février 1996.
En ce qui concerne les prix moyens chambre (exprimés toutes taxes comprises), les résultats vont dans un sens totalement opposé. Ces derniers régressent de manière sensible atteignant jusqu'à - 7,7% pour l'hôtellerie haut de gamme. Par contre, ils sont en hausse de 2,4% (à 261 francs) pour les deux étoiles et de + 0,6% (à 361 francs) pour les trois étoiles.
En observant les résultats cumulés sur les deux premiers mois 1997, sans tirer de conclusions trop hâtives, on peut d'ores et déjà dire que le début de l'année est un peu frileux, mais laisse entrevoir de meilleurs résultats dans les prochains mois. A fin février, excepté les deux étoiles qui ont perdu 4,5% d'occupation, les trois et quatre étoiles stabilisent leur activité, voire même l'améliore. Parallèlement, les prix moyens chambre connaissent tous une croissance allant de 1,2% à 0,8% suivant les catégories étudiées.
C.C.
Résultats cumulés fin février 1997 | ||||||||||||
Catégories | Taux d'occupation | Prix moyens TTC | ||||||||||
97 | 96 | Dif | 97 | 96 | Dif | |||||||
2 étoiles | 41,4% | 43,3% | -4,5% | 261 F | 258 F | 1,2% | ||||||
3 étoiles | 41,3% | 41% | 0,6% | 364 F | 361 F | 0,8% | ||||||
4 étoiles | 36,1% | 36,1% | 0% | 679 F | 673 F | 0,9% |
Résultats du mois de février 1997 | ||||||||||||||
Catégories | Taux d'occupation | Prix moyens TTC | ||||||||||||
97 | 96 | Dif | 97 | 96 | Dif | |||||||||
2 étoiles | 43,7% | 43,9% | -0,4% | 261 F | 255 F | 2,4% | ||||||||
3 étoiles | 42,9% | 42,7% | 0,4% | 361 F | 359 F | 0,6% | ||||||||
4 étoiles | 40,4% | 36,3% | 11,2% | 667 F | 723 F | -7,7% |
L'HÔTELLERIE n° 2509 HEBDO 8 mai 1997