Trois ans après son élection à la présidence de la FNIH du Gard, Jean-Claude Chatry a donc dû céder son fauteuil à Bernard Taligrot, son vice-président. Un épisode mouvementé de la vie de ce syndicat qui a sans doute surpris la majorité des adhérents. Et pour cause, seulement 82 cotisants, sur les 700 que revendique la FNIH dans ce département, avaient pris part, lors de l'assemblée générale de janvier, à l'élection des 45 membres du Conseil d'administration.
Ce jour-là, le président sortant était élu en dernière position et, selon son successeur, «avait fait part de son abattement et de son envie de se retirer». «Alors, explique Bernard Taligrot, je me suis senti libéré vis-à-vis de lui et j'ai pris divers contacts avec certains de mes confrères afin de présenter une liste lorsque viendrait le temps d'élire le bureau. Visiblement, cela a contrarié M. Chatry qui a décidé de se présenter à nouveau. Mais il n'a pas été élu.»
Entre temps, quelques membres de l'ancienne équipe dirigeante, comme MM. Clémencin, Amblard et Martinez, avaient suivi Bernard Taligrot dans sa candidature. «Notre équipe offre une représentativité plus grande du département même si je regrette que, du côté de la Vallée du Rhône, personne n'ait voulu prendre de responsabilités. Parmi les objectifs nouveaux que nous nous sommes fixés, il y a en particulier une implication plus grande au niveau de la formation et surtout de l'apprentissage. Nous voulons aussi redonner confiance à nos adhérents. Pour qu'ils sachent à nouveau afficher sourire et convivialité qui sont les bases essentielles de notre profession. Tout cela, s'appuyant sur une devise simple : sincérité, clarté et convivialité.»
Déçu de constater la démobilisation des adhérents qui constituent la base du syndicat, le nouveau président fait d'une reconquête de ces professionnels l'un de ses chevaux de bataille. «Nous voulons faire du syndicalisme et non du nombrilisme. Pour cela, il faut se rapprocher du terrain et des problèmes quotidiens de nos membres. Ce que jusqu'alors nous évoquions simplement au niveau du bureau doit maintenant s'exprimer auprès du plus grand nombre.»
Un plus grand nombre que le nouveau président espère aussi faire rimer avec représentativité de toutes les tendances exprimées lors de son élection. «Je souhaite en effet une présence de certains des membres de la liste de Jean-Claude Chatry. Car nous voulons réellement mettre en place un bureau d'ouverture. Mais pour cela, il faudra laisser tomber les passions et oublier l'ambiance houleuse qui a marqué la réunion du Conseil d'administration.»
En attendant, Bernard Taligrot souhaite rapidement que les établissements gardois collent à l'image de la région Languedoc-Roussillon via une meilleure mise en valeur des produits de son terroir. «C'est nécessaire et il faudra savoir le médiatiser».
Sans doute plus que cette élection entourée de discrétion. Tant de la part des vainqueurs que des vaincus...
J. Bernard
Bernard Taligrot, président du nouveau bureau du Gard.LE NOUVEAU BUREAU
Président :
Bernard Taligrot, 52 ans, chef propriétaire du «Petit Luxembourg» à Valleraugue depuis le 10 mai 1968. Il a travaillé chez Auguste Roustan et Ernest Pradille qui, tous deux, ont occupé de hautes fonctions au sein de la FNIH.
Vice-président :
Pierre Infante «Le Pétrus» à Nîmes.
Président des hôteliers :
le poste est à pourvoir et reviendra à un professionnel nîmois.
Délégué hôtellerie de chaîne : Roland Croisier «Ibis Nîmes».
Délégué hôtellerie saisonnière :
Dominique Durand «La Terrasse « à Saint-Martial.
Délégué à l'hôtellerie familiale et à la formation :
Gérard Clémencin «Relais du Château» à Portes.
Président des restaurateurs : Jacques Privat «L'Amarette» au Grau-du-Roi - Port-Camargue.
Vice-président des restaurateurs : Jean Chevalier «Le Riche» à Alès.
Président des cafetiers :
Marilyne Reynaud «Le Calypso» à Alès.
Vice-présidents :
Monique Gilles «Le Gambrinus» à Alès ; un poste est également à pourvoir à Nîmes.
Trésorier :
Claude Amblard «Le Lion d'or» à Bez et Esparon.
Secrétaire Général :
Simone Boissière «Grand Hôtel du Parc» à l'Espérou.
Syndic :
Robert Martinez «Bar des beaux arts» à Nîmes.
L'HÔTELLERIE n° 2498 Hebdo 20 fevrier 1997
Podcasts
