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 de janvier 2004 |
REPÈRES |
4 Une activité très timide en province
4 Des additions frileuses
4 Une petite forme pour les banquets
Emmanuelle Georges - L'Hôtellerie/Coach Omnium
Après un mois de septembre calamiteux, les professionnels de la
restauration attendaient un regain d'activité pour la mi-automne. Mais sans succès... A
quelques exceptions près, tous les indicateurs sont dans le rouge. Et certains s'avèrent
bien grippés. Les restaurateurs du baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium ne savent
plus sur quel pied danser. Beaucoup sont dans l'expectative comme Jean-Louis Ganier du
Moulin de la Renardière : "Je ne sais plus, les paramètres sont tous à la
baisse depuis fin septembre et cette fois-ci je ne comprends pas : la Bourse remonte et le
baromètre industriel aussi, alors ?" Les chiffres conjoncturels le confirment :
selon l'Insee, en octobre les dépenses des ménages ont grimpé de 2,9 %. Le quotidien Le
Figaro, quant à lui, faisait ses gros titres à l'issue du mois d'octobre "L'économie
française est bien en train de redémarrer" ou encore "France et
Allemagne émergent lentement de la léthargie". Mais pour l'instant les
restaurateurs sont loin d'avoir leur part du gâteau : - 7,9 % pour le prix moyen couvert
au cumul de janvier à octobre 2003/2002 et - 4,2 % pour le nombre de couverts servis. Pas
de reprise à l'horizon... A l'Escargot, un restaurant d'Aulnay-sous-Bois, on ne cherche
plus d'explication non plus : "Irrégularité est devenue le maître-mot du
métier." C'est la province qui se révèle la plus sévèrement touchée,
notamment au niveau de la fréquentation. Alors que Paris et sa région accusent une
légère baisse (moins de 2 %), elle annonce une perte de plus de 6 % du nombre de
couverts servis au cumul de janvier à octobre 2003/2002. Un restaurateur rouannais note
une très forte baisse des repas d'affaires avec un fléchissement de 38 % de son chiffre
d'affaires le midi. Pourtant au final, le service du déjeuner est l'un des rares
indicateurs positifs de ce mois d'octobre en ce qui concerne le nombre de couverts servis
: + 1,9 %. Les déjeuners d'affaires semblent en effet avoir sauvé la capitale et ses
environs proches. Nicolas Séjourné, du restaurant breton Ar'Milin à Chateaubourg, note
pour sa part une certaine frilosité sur le créneau des repas de famille et banquets :
"J'ai eu malheureusement de nombreuses annulations ou reports". Et les
chiffres le montrent bien : les banquets ne sont pas à la fête. Ils enregistrent une
dégringolade de 12,7 % du nombre de couverts servis au cumul de janvier à octobre
2003/2002. Et l'on ne peut pas compter sur le prix moyen couvert pour renverser la
tendance : il chute de plus de 9 %.
Côté addition justement, octobre n'aura été fructueux pour personne dans la
profession. Seuls les restaurants haut de gamme limitent les dégâts avec un retrait
timide du prix moyen couvert (- 1,4 % au cumul de janvier à octobre 2003/2002). Mais il
n'est pas impossible d'espérer bientôt le retour des beaux jours. En effet, le moral des
ménages toujours en baisse en octobre devrait, si la reprise économique se confirme,
retrouver des couleurs très rapidement. Rendez-vous le mois prochain ! < zzz22v
| Résultats globaux toutes régions | |
|---|---|
| Octobre 2003 | Prix moyen couvert |
| * Déjeuners | 20,10 e |
| * Dîners | 22,80 e |
| * Banquets | 22,03 e |
| * Total, hors banquets | 21,40 g |
| * Total, avec banquets | 21,60 g |
| Résultats géographiques Janvier à octobre 2003/2002 |
Evolution couverts servis |
Evolution prix moyen couvert |
|---|---|---|
| * Paris, avec banquets | - 2,0 % | - 7,9 % |
| * Couronne Paris, avec banquets | 1,7- % | - 7,3 % |
| * Province, avec banquets | 6,3 % | - 8,8 % |
| Selon les prix pratiqués - TTC - SC, boissons comprises avec banquets | ||
| * Restaurants de 10 à 20 e/couvert servi | 4,7 % | - 8,8 % |
| * Restaurants de 20 à 30 e/couvert servi | - 5,8 % | - 11,9 % |
| * Restaurants de + de 30 e/couvert servi | - 9,6 % | - 1,4 % |
| Selon les services | ||
| * Déjeuners | 1,9 % | - 7,8 % |
| * Dîners | - 3,8 % | - 8,2 % |
| * Banquets | - 12,7 % | - 9,3 % |
| * Total, hors banquets | - 0,2 % | - |
| * Total, avec banquets | - 4,2 % | - 7,9 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2854 Magazine 8 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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