Actualités

www.lhotellerie-restauration.fr
 
de janvier 2004
STRATÉGIE

Marseille

"Tout pour la musique" au Fouquet Opéra

Le vendredi et le samedi, le menu est antillais (25 e), la salsa et la musique brésilienne font vibrer la salle

FouquetOpera.jpg (24781 octets)A deux pas du Vieux Port, cet établissement à l'ambiance feutrée renoue avec la tradition des apéros-dîners avec musique live française, jazzy, mais aussi salsa et brésilienne. On dirait que le temps n'a pas de prise sur le Fouquet Opéra. Trois quarts de siècle après sa création, ce restaurant-salon de thé-bar musical a conservé sa décoration originale des années 30 : grand et long comptoir, tables en bois, fauteuils en cuir, poutres, cheminée, plafond tendu, vitrail, petits miroirs. Seul changement, le grand piano quart de queue dont la couleur blanche tranche sur la moquette rouge. Cette modification, minime en apparence, marque la volonté des nouvelles gérantes, Monique Bertide et Jocelyne Neau, de changer le style de cette 'avant-boîte' où l'on venait boire un verre et manger un morceau, de 18 à 2 heures du matin. "Nous avons voulu en faire un lieu voué à la musique, mais aussi au bien-être des clients", remarquent-elles. Et cela marche assez bien. En un an, elles ont commencé à inscrire le Fouquet Opéra dans la liste des lieux tendance de Marseille. Avec Monique aux fourneaux, Jocelyne au comptoir et à la programmation musicale, le tandem caracole en musique : "Nous commençons à être connues et reconnues comme un lieu d'accueil des musiciens, mais le Fouquet n'est pas que cela. C'est d'abord un établissement où le client doit se sentir bien." Ici, il n'y a aucune obligation. On peut y petit-déjeuner dès 8 h 30, déjeuner (10 à 12 e le plat du jour) des produits du marché (poissons grillés), prendre un thé ou un verre au coin du feu. Mais, le must vient le soir, à partir de 19 heures. Du lundi au samedi, jusque tard dans la nuit, on peut assister à des concerts live tout en sirotant un cocktail accompagné de tapas gratuits. Le tout pour 4 e. On peut aussi y dîner à la carte (magret, poisson frais, foie gras fait maison, salades...). Elles insistent : "Chez nous, il a une seule règle : que le client soit content, revienne et amène ses amis." Elles poursuivent : "Vous savez, pour gagner, il faut d'abord donner. On ne peut pas se contenter de prendre."

 FouquetOpera2.jpg (16310 octets)
Le seul établissement où l'on peut écouter de la musique live 6 jours sur 7.

Situé en plein centre-ville, juste à côté de l'opéra, dans un quartier où les boîtes de nuit sont nombreuses et leurs clients habitués à faire la tournée des lieux ouverts la nuit, le Fouquet propose une programmation musicale variée. Lundi et mardi, place à la chanson française avec Sylvain Petit et les artistes amateurs, qui ont 'scène ouverte'. Le mercredi et le jeudi, le jazz est à l'honneur avec concerts et bœufs géants. Enfin, le vendredi et le samedi, Jocelyne prépare le menu antillais (25 e), et la salsa et la musique brésilienne font vibrer les murs. Un an après l'ouverture, le pari n'est pas encore gagné, mais le Fouquet a une bonne longueur sur ses concurrents potentiels. Il est le seul établissement où l'on peut écouter de la musique live 6 jours sur 7. Et, il n'a pas vraiment été conçu pour cela : il ne mesure que 100 m2 (dur quand on accueille 7 musiciens), ne possède pas de scène et pas (encore) de parquet. *  

Le Fouquet Opéra
18, rue Beauvau
13001 Marseille
Tél. : 04 91 33 72 06

 

Comment trouver et payer les artistes ?

On ne s'improvise pas programmateur. A 51 ans, Jocelyne Neau est folle de jazz et a écumé tous les festivals de la région. Mieux, elle a travaillé longtemps à La Caravelle, un des temples du jazz marseillais. Alors, dans ce petit monde de la nuit où tout se sait très vite, le Fouquet "croule sous les propositions, y compris de l'étranger". Jocelyne Neau précise :
"Il faudrait 10 jours par semaine pour accueillir tout le monde !" Et de citer Tony Petrucciani, Jacky Sanson, Claude Djaoui (ex-guitariste de Johnny Halliday et de Vince Taylor), Claude Vesco, Jacques Elangué, Gérard Murphy, Thierry Maucci...
Tous, ou presque, se produisent ici sans cachet. Pour le plaisir, se faire connaître, présenter leur CD. Certains, parfois, se font payer train, hôtel et restaurant. Seule obligation du Fouquet : le paiement de droits à la Sacem pour sa "musique vivante".

Retour


Vos réactions : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie

Rechercher un article : Cliquez ici

L'Hôtellerie Restauration n° 2854 Magazine 8 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration