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	du 9 septembre 2004	CONJONCTURE

Baromètre PKF Hotelexperts

CÔTE D'AZUR : UN MOIS DE JUILLET MI-FIGUE MI-RAISIN

Difficile de tirer des conclusions claires quant aux performances réalisées en juin dernier par les établissements de la Côte d'Azur. Elles sont en effet très contrastées suivant les catégories et les zones géographiques étudiées. Détails.

Bizarre, ce mois de juillet sur la Côte d'Azur. Avec une augmentation de 2,3 % de sa fréquentation, l'hôtellerie haut de gamme ne s'en tire certes pas trop mal.
Reste que tous les segments étudiés n'ont pas été logés à la même enseigne. La preuve. Les hôtels de Grand luxe azuréens ont enregistré une baisse de leur taux d'occupation (- 4,3 %) par rapport à 2003. Par contre, les établissements de charme et les First class sont, eux, parvenus à tirer leur épingle du jeu affichant une hausse respective de leur niveau de remplissage de 21,5 % et 4,6 %.
Une amélioration qui résulte, hélas, en majeure partie d'un recul sensible des prix moyens chambre. Ainsi, la recette moyenne par chambre (RMC) des unités 4 étoiles a-t-elle fléchi de 9,2 % en juillet dernier à 217 e. De quoi entraîner un net recul du revenu par chambre disponible (RevPar). Cet indicateur passant de 164 e en juillet 2003 à 153 e en 2004 (- 7,1 %). A l'inverse de ce phénomène baissier, l'hôtellerie dite moyenne gamme (2 et 3 étoiles) de la Côte d'Azur a constaté une croissance de ses prix moyens chambre. La RMC des 3 étoiles a d'ailleurs grimpé de 7,3 % sur la période observée tandis que celle des 2 étoiles progressait de 4,4 %. Tout n'est toutefois pas tout rose pour ces derniers établissements puisque leur taux d'occupation a chuté de - 2,9 % pour les 3 étoiles et - 6,1 % pour les 2 étoiles. Résultat le RevPar des 2 étoiles régresse de 1,9 % comparativement à la même période de 2003 alors que celui des 3 étoiles bondit de 4,2 %.
Des performances qui s'avèrent donc dans les faits très contrastées. Caractéristique que le cabinet PKF Hotelexperts constate également dans l'analyse par zone géographique.

Situation plutôt positive à Nice
A l'image de l'hôtellerie azuréenne, les établissements cannois ont en effet réalisé des scores très différents suivant les catégories d'hôtel. A titre d'exemple, les prix moyens chambre des 4 et 3 étoiles ont chuté respectivement de 12,4 % et 5,4 % par rapport à l'année précédente. En revanche, ceux des unités 2 étoiles ont augmenté de 1,7 % à 61 e. Parallèlement, les taux d'occupation ont été nettement moindres dans cette dernière catégorie (- 11,6 %) ainsi que dans le haut de gamme (- 12,4 %).
Du côté de Nissa la Bella, la situation semble globalement plutôt positive. Au cours du mois de juillet, en dehors de la catégorie haut de gamme qui a subi une baisse du prix moyen chambre (- 1,7 %), tous les autres indicateurs ont légèrement augmenté ou se sont stabilisés par rapport à 2003. En conséquence, l'évolution du RevPar est favorable oscillant entre une stabilisation pour les 2 étoiles à un bond en avant de 9,1 % pour les 4 étoiles.
On est loin d'avoir constaté des tendances similaires au pays monégasque. Le RevPar moyen des établissements haut de gamme de la principauté a du reste reculé de 1 % par rapport à juillet 2003. "Ce recul s'explique en partie par la baisse du prix moyen", explique PKF Hotelexperts. Et de poursuivre : "l'ensemble des familles d'hôtels 4 étoiles a effectivement enregistré un repli du prix moyen qui n'est partiellement que compensé par la remontée du taux d'occupation." Le tout aboutissant à une dégradation du RevPar de plus de 1 % à 176 e.

Les 4 étoiles ne s'en sortent pas trop mal à Marseille
S'agissant des résultats de l'hôtellerie marseillaise, il est difficile de tirer des conclusions trop hâtives. Il n'empêche qu'ici les données se révèlent très contrastées. Ainsi, si les 4 étoiles ont vu leur taux d'occupation croître de 9,8 %, les établissements 2 et 3 étoiles ont beaucoup plus souffert perdant respectivement - 9,7 % et - 2,4 % en termes de fréquentation.
Heureusement, les prix moyens chambre se sont globalement bien maintenus avec des progressions pouvant atteindre les 9,1 % concernant le 2 étoiles. Ce qui se traduit au final par une amélioration du RevPar des 4 étoiles (+ 13,6%) ainsi que des 3 étoiles (+ 4,6%). Les 2 étoiles prennent eux du retard avec un RevPar en recul de 1,5 % à 43 e.
C. Cosson zzz20o