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du 24 juin 2004
VIE PROFESSIONNELLE

< LA CHARTE DE QUALITÉ DES CAFÉS ET CAFÉS-BRASSERIES RÉACTIVÉE

Bernard Quartier, nouveau président de l'IDCCB, croit en la labellisation des bistrots

La charte de qualité des cafés et des cafés-brasseries refait surface. Elle devrait servir de support à la future labellisation des bistrots dans le cadre de Qualité France. Bernard Quartier, président de la FNCBD au sein de l'Umih, qui vient d'être élu à la tête de l'IDCCB, institut en charge de la charte, fait le point avec L'Hôtellerie.

S. Soubes


"Nous allons vers une réelle profession-nalisation de notre activité", souligne Bernard Quartier.

La charte de qualité des cafés-brasseries a été signée officiellement par l'interprofession en novembre 1992. Membres fondateurs : la Fédération nationale des boissons, l'Association des brasseurs de France, la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (devenue l'Umih), la Confédération française des hôteliers, restaurateurs, cafetiers, discothèques (devenue CPIH), la Chambre syndicale des eaux minérales, le Syndicat national des boissons rafraîchissantes, l'Association nationale interprofessionnelle de l'économie cidricole et la Chambre des torréfacteurs de France. Elle s'inscrivait dans la continuité de la charte de qualité des brasseurs. Son lancement effectif a eu lieu l'année suivante. Ses objectifs : "Mettre en avant aux yeux du grand public la qualité des établissements, tant sur le plan des produits que sur ceux des services, de l'accueil et de l'environnement", et "modifier positivement l'image des cafés et des cafés-brasseries". Le principe : une adhésion volontaire, ouverte à tous les établissements. Les responsables devaient remplir une fiche d'autoévaluation portant sur les produits, les installations et le matériel, la vaisselle et la verrerie, la bière pression, le café, l'accueil et le service, le personnel et l'environnement, et la retourner à l'Institut de développement des cafés-brasseries (devenu depuis Institut pour le développement des cafés et des cafés-brasseries : IDCCB). S'ils étaient 'conformes', ils recevaient un diplôme et un autocollant millésimé qu'ils devaient apposer sur leur vitrine. Le but : faire savoir que l'établissement s'engageait en faveur de la satisfaction client. Des contrôles du type 'client mystère' étaient prévus. Fin 1994, 1 200 établissements avaient adhéré. Le 19 octobre 1995, se déroulaient à Lille les Premières Assises des cafés-brasseries de qualité. 350 professionnels font le déplacement. En 1996, l'IDCB passait à la vitesse supérieure en créant l'opération 'Bienvenue dans les cafés-brasseries de qualité', une journée d'information au cours de laquelle les établissements chartés présentaient le label à leurs clients autour d'une offre spéciale 'Bienvenue' qui pouvait être une boisson offerte ou une offre d'accompagnement. 1 341 établissements chartés dans 35 départements allaient jouer le jeu. Taux de satisfaction des patrons d'établissement par rapport à l'événement : 92 %. Cette même année et pour la première fois, les 'cafés-brasseries de qualité' sont partenaires de l'opération 'Bonjour', organisée par le ministère du Tourisme et destinée à améliorer l'accueil des vacanciers durant l'été. 1 850 cafés-brasseries dans l'escarcelle. Le 3 juin 1997, 2 147 établissements bénéficiaient de l'agrément, 217 étaient en cours d'adhésion, 528 avaient abandonné la charte, 48 avaient été refusés sur dossier et, 51 après contrôle. La cotisation s'élevait à 300 F (45,73 e) annuels. 1998, 1999, 2000... L'engouement retombe. 2 juin 2004, Bernard Quartier, président de la Fédération national des cafés, brasseries et discothèques et vice-président de l'Umih, est élu à la présidence de l'IDCCB. Parmi les membres du bureau qui se met actuellement en place, notons la présence de Jean-Marc Le Carour, membre du directoire de l'Umih, et président de la région Bretagne et celle Jean-Marc Edet, président national des cafetiers au sein de la CPIH. Contacté par la nouvelle organisation, Hervé Dijols, président des cafetiers au Synhorcat, "se réjouit" de la réactivation de la charte.  

L'Hôtellerie : Pourquoi est-il important, selon vous, de réactiver l'IDCCB ? Qu'en reste-t-il ?
Bernard Quartier : Une centaine de cafés-brasseries continue la charte de qualité et nous avons toujours le soutien de la Fédération nationale des boissons. Nous voulons réactiver le principe pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il peut permettre d'identifier ce que sont, aujourd'hui, les cafés et les cafés-brasseries. On fait trop souvent l'amalgame avec la restauration. Or, le métier est différent. Nous allons vers une redynamisation de la branche café au sein de l'Umih et l'IDCCB s'inscrit dans cette logique. D'autre part, pour dynamiser le secteur, nous devons mettre en avant la qualité des lieux et des produits. La charte est un instrument de promotion idéal.

L'Hôtellerie : Par quoi allez-vous commencer ?
Bernard Quartier: Par faire un état des lieux. On s'est donné une année pour le faire. Nous voulons savoir où en sont les cafés en France actuellement. Lors du prochain congrès de la Fédération nationale des boissons, qui aura lieu en octobre, à Angers, un certain nombre d'ateliers seront organisés dans ce sens. Nous allons parler aussi bien des produits que des services. Nous voulons décliner ce que sont les bars, dans leurs différences et dans leurs similitudes. Quant à la charte, elle va intégrer les produits sandwiches, vins et la prestation propreté des toilettes qui n'entraient pas jusque-là dans les critères de qualité.

L'Hôtellerie : Comment expliquez-vous l'échec de l'IDCCB ?
Bernard Quartier : Vous ne pouvez pas parler d'échec. Ça a marché. Il y a eu jusqu'à près de 3 000 cafés chartés. Malheureusement, les brasseurs s'en sont désintéressés. Il y a aussi eu, peut-être, des rivalités d'hommes. Certains dirigeants n'ont pas vu toute l'utilité de l'IDCCB. Mais tout est rentré dans l'ordre. Aujourd'hui, nous savons que les cafés ont été retenus dans le cadre du label Qualité France, mis en place par le ministère du Tourisme. C'est très important que les cafés soient reconnus, c'est presque inespéré. Cette labellisation passera par l'IDCCB. Vous savez, nous avons en face de nous de nouvelles générations de professionnels, ils attendent qu'on leur apporte des choses concrètes. L'IDCCB en fait partie. Les cafetiers viennent de plus en plus nombreux dans les assemblées générales, et nous allons vers une réelle professionnalisation de notre activité. C'est ça qu'il faut retenir. zzz24

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L'Hôtellerie Restauration n° 2878 Hebdo 24 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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