Statu quo dans les négociations sociales de la branche de l'hôtellerie-restauration

L'Umih et le GNC ont présenté un nouveau projet relatif à la mutuelle frais de santé et à la prévoyance, cependant rejeté par l'ensemble des syndicats de salariés et le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Ces derniers ont d'ailleurs remis à la signature l'accord mutuelle frais de santé dont ne veulent pas entendre parler l'Umih et le GNC. Ces refus ont mis fin aux négociations et aux discussions sur la revalorisation de la grille de salaires.

Publié le 08 mars 2023 à 16:13

Lors de la dernière réunion de négociation sociale organisée le 3 mars, l'Umih et le GNC ont présenté un nouveau projet relatif à la mutuelle frais de santé et à la prévoyance. Il a été rejeté par l’ensemble des syndicats de salariés et le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR), l’autre organisation patronale. Dans un communiqué de presse du 6 mars, l’Umih et le GNC précisent qu’ils ont présenté un projet global qui prévoyait des garanties frais de santé améliorées, une mutualisation des couvertures frais de santé et prévoyance dans le cadre d’une recommandation, un niveau de cotisation maîtrisé, la mise en place d’un fonds d’action sociale, une réelle transparence dans le fonctionnement…

Les deux organisations patronales reprochent au GHR de vouloir maintenir les principes posés par l’accord mutuelle frais de santé qu’elle a signé en juin dernier avec l’intégralité des syndicats de salariés. L’Umih et le GNC s’étaient opposés à son extension l’été dernier, et donc à son application. Les syndicats de salariés et le GHR ont d’ailleurs remis à la signature cet accord dont ne veulent pas entendre parler l’Umih et le GNC. 

Ce refus a mis fin aux négociations et aux discussions sur les autres sujets, notamment la revalorisation de la grille de salaires, dont les 3 premiers échelons du niveau I ont été rattrapés par le taux horaire du smic. Le prochain rendez-vous est fixé au 6 avril.

 

Un projet contesté par tous les syndicats de salariés

De par leur position majoritaire, l’Umih et le GNC pourraient négocier un accord frais de santé avec les syndicats de salariés, mais ces derniers ne sont pas d’accord avec leur proposition. “Ils nous ont proposé un accord de méthode pour faire un appel d’offre au marché pour recommander un assureur. Cela revient à recommencer toute la procédure qui a déjà eu lieu pendant plus de 18 mois et à laquelle ils ont participé. Ils ne nous proposent pas un projet contre un projet, mais de relancer une procédure qui a déjà eu lieu, explique Jamel Hamdaoui, négociateur de la CFE-CGC. Nous allons avancer sans eux et demander la labellisation de cet accord mutuelle frais de santé qui ne s’appliquera qu’aux signataires.”

Pour Samuel Yim, négociateur de la CFDT, “il n’y a aucune avancée par rapport à l’accord frais de santé que nous avons signé. Tous les syndicats de salariés ont dit non à leur projet. Ils nous ont répondu que dans la mesure où tous les sujets sont liés, ils ne négocieraient pas sur la grille de salaires.” Et d'ajouter : “En termes de dialogue social c’est effrayant. On constate aussi leur présence aux groupes de travail mais sans faire de proposition ni de contre-proposition.”

Arnaud Chemain, négociateur de la CGT, a confirmé qu’il refusait d’adhérer au projet de l’Umih et du GNC pour rester sur l’accord signé. Il s’inquiète également des conséquences d’un dialogue social au point mort dans la branche. “Il faut trouver des leviers pour rendre nos métiers attractifs et on en est très loin. J’ai de grosses inquiétudes quant à l’attractivité de nos métiers pour faire face aux grands événements à venir, comme la coupe du monde du rugby et les Jeux olympiques. Ils n’ont pas conscience de la nécessité de négocier pour conserver et attirer du personnel.

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Publié par Pascale CARBILLET



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