La recette du succès du plus vieux routier de France

Plounévez-Moëdec (22) Ouvert en 1870, le relais de Beg ar C'hra a adhéré aux Relais routiers en 1937. Ses propriétaires actuels, Erwan et Gaud Le Manchec, s'efforcent de faire perdurer l'esprit du routier, malgré les difficultés liées à la crise énergétique et à l'inflation.

Publié le 31 mars 2023 à 17:35

Le relais de Beg ar C’hra à Plounévez-Moëdec (Côtes d’Armor) régale au quotidien plus de 130 clients et pas uniquement des routiers. En dépit de l’inflation, le plus vieux relais routier de France parvient à offrir une entrée, un plat, du fromage, un dessert avec du vin et le café pour moins de 15 €, avec des portions copieuses et faites maison. À ce prix-là, la douche n’est pas comprise ! “Une quinzaine de routiers profitent de nos équipements sanitaires, surtout le soir. On se chauffe au fioul et le coût de l’énergie a explosé. Pour autant, c’est toujours 1,5 € la douche !”, détaille Gaud Le Manchec, qui dirige, avec son mari, Erwan, ce célèbre relais routier breton, logé en bordure de la N12, la route qui relie Paris à Brest.

“Nous sommes la cinquième génération de la même famille à la tête de l’établissement. Il a ouvert en 1870. Mes grands-parents ont adhéré en 1937 aux réseau des routiers pour obtenir le macaron en façade et nous nous acquittons toujours chaque année de la cotisation de 300 €”, explique la restauratrice.

 

Tenir face la crise

“Nous avons développé la vente à emporter pendant le Covid. Nous étions parmi les 250 restaurants autorisés à rouvrir, le soir, en novembre 2020 pour nourrir les ouvriers. Mais aujourd’hui, ce qui nous inquiète, c’est la hausse des prix. Notre menu de 13,8 € a été augmenté de seulement 60 centimes ! Notre cuisine est faite maison et les portions sont toujours très copieuses. Notre rentabilité repose sur le volume. À moins de 80 repas, on ne s’en sort pas ! Si les produits sont simples et frais, nous avons changé nos usages. Le four est mutualisé pour cuir plats et desserts en même temps. On négocie nos achats, que l’on se procure en local et en quantité. On cuisine le porc, le poulet mais à 10 € du kg, travailler le bœuf devient compliqué. Quand on fait des pâtes, on utilise le surplus pour faire des salades le lendemain. Les parures de jambon finiront en piémontaise, etc. C’est une véritable gymnastique”, liste la restauratrice qui n’a pas trouvé de solutions pour sa friteuse : “C’est notre plus grosse consommation d’énergie à la journée, à cause du succès de nos frites fraîches maison. Nous réfléchissons à des aides de la région pour adapter notre matériel au prix de l’électricité.”

#LeManchec# inflation #Routier#


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Publié par Francois PONT



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