Un nouveau souffle pour l'hôtellerie de campagne ?

Ambiance décontractée, immersion dans des paysages préservés, table locale, activités bucoliques… Autant d'atouts mis en avant par de nouveaux établissements - Le Barn dans les Yvelines et D'une île dans l'Orne - pour séduire les urbains en mal de nature.

Publié le 26 novembre 2018 à 16:04

 

L’hôtel Le Barn, ouvert en mai dernier à Bonnelles (Yvelines), au cœur de la forêt de Rambouillet, entend bien bousculer les codes de l’hôtellerie de campagne. Le domaine de 200 hectares s’articule autour d’une ferme du XIXe siècle, transformée en restaurant et en spa, tandis que les granges agricoles en tôle et bois accueillent les chambres. "Les hôtels de campagne, ce n’est pas forcément un relais de chasse avec pierres apparentes ou des cabanes. C’est vu et revu", déclare Edouard Daehn, cofondateur du projet.

Au Barn, les matériaux sont bruts (par exemple du bardage en pin Douglas dans les chambres), "sans effet de style". "On n’a pas voulu adopter un esprit déco, ça se démode vite. On préfère un cadre épuré”, poursuit-il. Ce qui prime, c’est le paysage. Chaque chambre, disposant d’une double baie, se prolonge à l’extérieur par une terrasse ou un balcon privé. "Immersion dans la nature" garantie.

 

Maison d'amis

L’établissement 4 étoiles veut recréer l’ambiance conviviale d’une "maison d’amis". Les 73 chambres et suites (à partir de 160 € la nuit) sont complétées par quatre dortoirs de six lits, destinés aux enfants et aux voyageurs solo. Les hôtes peuvent profiter du restaurant et des nombreuses activités : hammam, sauna, yoga, bains nordiques, vélo, équitation, golf, randonnée, cueillette, running, pêche, barbecue… Pour plus de flexibilité, l’adresse supprime le check-out le dimanche soir, et propose de laisser ses affaires au vestiaire d’un week-end à l’autre.

"Les gens n’ont plus envie d’avoir une résidence secondaire. En revanche, ils ont envie de nature. Ils s’approprient très vite les lieux. Vous lâchez vos enfants au Barn, et vous pouvez faire ce que vous souhaitez. Des serveurs dédiés s’occupent du dîner des petits à 19 heures, et on organisera bientôt des ateliers pour enfants. Le Barn, c’est une sorte d’Ovni dans le secteur de l’hôtellerie, un dépaysement à 45 minutes en voiture de Paris", note-t-il. Depuis son lancement, l’hôtel séduit aussi bien les familles le week-end que les entreprises ou les travailleurs indépendants en semaine. Au point que le cofondateur songe d’ores et déjà à dupliquer le concept ailleurs en Europe.

 

"Couper avec la folie de Paris"

D’une île dévoile un univers tout aussi préservé, du côté du Perche. Cette "maison de campagne de rêve", reprise depuis avril par Bertrand Grébaut et Théophile Pourriat (à la tête des restaurants Septime, Clamato et La Cave), compte huit chambres et un restaurant de 20 couverts. La longère du XVIIe siècle est nichée dans un parc de 8 hectares à Rémalard (Orne), à 150 km de Paris. Ici aussi, la table met en exergue le terroir local, et les chambres jouent la carte d’une décoration épurée et des matériaux naturels (poutres apparentes, bois clair, pierres brutes…).

"C’est une échelle très humaine, comme si on recevait des amis à la maison. Ce lieu parle à beaucoup de gens, ceux qui veulent quitter la ville, couper avec la folie de Paris et retrouver une communion avec la nature", estime Théophile Pourriat. Tout comme au Barn, D’une île multiplie les activités et les plaisirs simples : vélos à disposition, trampoline géant pour les enfants, table de ping-pong, pétanque, panier pique-nique… Une piscine, un cinéma en plein air et un sauna sont en projet.

 

Intimité

"L’hôtellerie de campagne de demain, c’est arriver à redéfinir une idée du luxe.  C’est puiser certains codes à la chambre d’hôtes - comme l’intimité et une relation proche du client -, et d’autres au palace, en proposant des œufs à la minute, du sur-mesure, ou encore un sauna perdu dans la forêt, pour créer un concept à part", ajoute-t-il.

Cette nouvelle aventure s’avère néanmoins risquée. "Huit chambres à partir de 115 €, vingt couverts et des déjeuners à la carte à partir de 40 € hors boisson : tous les comptables nous ont dit que c’était un équilibre impossible à tenir. On propose bien un menu ultra-gastronomique chez Septime pour 80 €… On compte donc sur le groupe pour équilibrer les comptes, et sur l’aura de Septime pour remplir les chambres. Sinon, ce serait dur de se faire connaître", reconnaît-il.

 


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Publié par Violaine BRISSART



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